Connectées au réseau central de la Ma-Mwé, les régions périphériques font des jours, voire des semaines, sans électricité. Coupés du monde o...
Connectées au réseau central de la Ma-Mwé, les régions périphériques font des jours, voire des semaines, sans électricité. Coupés du monde ou presque, faute de courant, les habitants des régions périphériques sont confrontés à des problèmes de santé.
Les délestages d’électricité affectent lourdement le business de nombreux hommes d’affaires et entrepreneurs dans les différentes régions de l’île de Ngazidja.
«Il est difficile pour nous de conserver des produits ; nos activités ont baissé, beaucoup de produits ne sont pas toujours propres à la consommation, les normes de sécurité ne sont pas garanties», explique Mohamed Ali Mbechezi, originaire de Chindini.
«Les pêcheurs n’arrivent pas à stocker leurs produits, faute de courant. La chambre froide n’est pas opérationnelle», explique-t-il. De nombreux habitants de ces régions rencontrent des difficultés même pour communiquer. Les moyens de communication ayant besoin de courant pour fonctionner.
«C’est un véritable calvaire, tous les habitants souffrent. Impossible de trouver de l’eau glacée à boire, de charger son portable ou de mener des activités nécessitant de l’énergie électrique», s’insurge Saïd Himidi dit Biguine, originaire de Mbeni-Hamahamet.
«La crise de l’électricité dans la zone a mis tout le monde au chômage technique, les ateliers de menuiserie sont fermés, l’activité de nombreux couturières est paralysée», souligne de son côté, Soifoini Ali, natif de Chezani- Mboinkou au nord de l’île.
De nombreuses épiceries de l’arrière-pays voient leurs chiffres d’affaires chuter et ne réussissent pas à avoir d’autres alternatives pour maintenir leurs activités. Cela a un impact sérieux sur l’avenir de leur business.
«Si un épicier n’a pas d’activités, il n’aura pas d’argent. Comment pourra-t-il, dans ces conditions, par exemple, rembourser le crédit contracté auprès d’une banque ou d’une institution de microcrédit», s’interroge Ali Mzé, ancien membre du Sanduk de la région de Pimba.
La société d’eau et d’électricité (Ma-Mwé) avait communiqué un programme de rationnement pour ces régions, mais le courant arrive rarement. Certains habitants de ces régions avaient même décidé de ne plus payer les factures d’électricité pour protester contre les délestages sauvages qu’on leur fait subir. Albaladcomores
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