Madagascar a accueilli le 10ème colloque international de l’Océan Indien sur le VIH du 7 au 9 novembre dernier. Lors de son intervention Le ...
Madagascar a accueilli le 10ème colloque international de l’Océan Indien sur le VIH du 7 au 9 novembre dernier. Lors de son intervention Le professeur Willy Rozenbaum qui a co-découvert le virus a mis en garde contre les remèdes que certains chercheurs malgaches proposent aux porteurs du virus de sida.
Ce colloque qui s'est achevé mercredi dernier au centre de conférence international d'Ivato a vu la participation de professeurs et médecins spécialistes de la Commission de l'Océan Indien. Le Pr Willy Rozenbaum, un infectiologue et co-découvreur du VIH, a participé activement à ce colloque, durant lequel il avait tenu à mettre en garde les chercheurs malgaches qui recommandent aux patients des remèdes dont l'efficacité n'a été jusqu'ici démontrée.
Selon lui, ces soi-disant remèdes contre le sida n'ont pas été soumis à des études de toxicologie et autres analyses scientifiques et les administrer aux patients constituent un réel danger pour ces derniers. Il ajoute que ces chercheurs exhortent même les patients à abandonner les traitements antirétroviraux, ce qui augmenterait encore plus le risque mortel pour les porteurs de ce virus.
Il encourage ainsi l'Etat malgache et toute la population entière à s'armer de vigilance et à condamner ces pratiques qu'il qualifie de "charlatanes". A ce propos, il a rapporté un cas similaire qui a fait l'objet d'une condamnation en France. Avant de poursuivre que l'Afrique du Sud et l'Ile Maurice se sont relayés pour prouver l'inefficacité et l'illégalité d'un remède qu'un phytothérapeute malgache a proposé tout récemment.
Par ailleurs, un des points évoqués lors de ce colloque est le renforcement des moyens permettant de lutter efficacement contre ce fléau. Selon les participants, le dépistage devrait être renforcé et ceci moyennant l'appui financier des principaux bailleurs de fonds dont la contribution a été revue à la baisse ces derniers temps .
Une autre optique vise également à multiplier les centres qui prendront en charge les porteurs du VIH car actuellement, Madagascar n'en dispose que deux. Une situation jugée alarmante car les facteurs de risque liés à la pauvreté sont quasi permanents.
Les outils dont disposent déjà la Commission de l'Océan Indien pour combattre le sida ont été revus à la loupe lors de ce colloque, notamment les formations dispensées aux médecins référents, les stratégies de lutte ainsi que la prise en charge des porteurs du virus. Source: linfo.re
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