Une journaliste de Direct plus, émission diffusée sur Canal +, ainsi que son caméraman ont sillonné Mayotte en quatre jours pour un document...
Une journaliste de Direct plus, émission diffusée sur Canal +, ainsi que son caméraman ont sillonné Mayotte en quatre jours pour un documentaire devant présenter les enjeux de la départementalisation. Cette présence n'étant pas passé inaperçue, les Mahorais seront nombreux dimanche prochain à se caler sur canal + aux environs de 15h00.
« J'ai peur que les Mahorais soient déçus » avoue Elise Baudoin, journaliste pour Kprod expliquant que les quatre jours d'images qu'ils ont tourné serviront à monter un sujet de 6 minutes à l'antenne, dans une émissions où d'autres thèmes très diverses seront diffusés. Le principe de l'émission étant de faire réagir en direct un invité, généralement homme politique, sur les différents petits documentaires précédemment lancés. Ainsi arriver à condenser les enjeux que représente le processus départemental sur un fond de mouvement social qui ne peut être éclipsé se révèle être « un véritable défi » selon Elise Baudoin. Après avoir rencontré le préfet, l'intersyndicale, les élus, le président du conseil général, sans oublier le Mahorais de la rue, notre équipe de Dimanche + a pris conscience de la complexité des problématiques mahoraises regrettant ne pouvoir rester d'avantage « car la situation mahoraise mérite qu'on s'y attarde d'autant plus que l'on sent que les gens ont besoin de s'exprimer et de se faire entendre surtout à l'extérieur ». La rencontre avec la population mahoraise a permis à Elise Baudoin de comprendre surtout que le mouvement actuel n'est en rien une lutte contre la départementalisation mais bien au contraire, un combat pour un « département plus juste » selon Saïd Ahamadi Raos, « pour remplir une coquille vide » d'après le sénateur Thani qui dénonce avec force la position gouvernementale qui consiste à dire « vous l'avez demandé, alors assumez-le ! ».
« L'Histoire du gouvernement français avec les mahorais est parsemé d'incompréhension »
Or pour l'ensemble des Mahorais aujourd'hui « nous avons droit à l'égalité républicaine », une affirmation qui revenait au bout de toutes les lèvres, d'élus ou pas. Mais il semblerait pour le président Daniel Zaïdani, que le problème serait surtout dû au non respect du pacte départementale qui parle de « département adapté et progressif ». Saïd Attoumani Douchina poursuit en parlant « de plaquage de texte et de manque de temps, tout étant fait dans l'urgence ». La faute à qui ? Puisqu'il appartient aux élus de définir cette « adaptabilité et progression » comme l'a expliqué Daniel Zaïdani. En somme il apparait clairement aux yeux Elise Baudoin que « l'Histoire du gouvernement français avec les mahorais est parsemé d'incompréhension », certains étant trop loin pour comprendre la réalité du terrain et d'autres, trop pris dans l'obsession de l'acquisition du statut départemental, qu'ils on oublié les problèmes de la cité, ceux que rencontrent le mahorais au quotidien. Source : albalad
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