Joe Frazier est décédé lundi à l'âge de 67 ans des suites d'un cancer. Il y a quarante ans, l'Américain remportait le «combat du...
Joe Frazier est décédé lundi à l'âge de 67 ans des suites d'un cancer. Il y a quarante ans, l'Américain remportait le «combat du siècle» contre son grand rival Mohammed Ali.
Une légende de la boxe s'est éteinte lundi. Joe Frazier, champion du monde des lourds entre 1970 et 1973, est mort des suites d'un cancer du foie à 67 ans. Le boxeur de Caroline du Nord a écrit quelques unes des plus belles pages de l'histoire de la boxe grâce à sa rivalité avec Mohammed Ali, au début des années 70, quand le noble art était aussi le roi des sports.
Médaillé d'or aux Jeux Olympiques de Tokyo en 1964, Frazier, surnommé "Smokin'Joe" par son entraîneur pour sa capacité à faire fumer ses gants, connaitra son moment de gloire sept ans plus tard. Champion du monde officiel avec 26 victoires dont 23 par K-O, il défie Mohammed Ali, invaincu chez les pros mais destitué de sa ceinture mondiale après son refus d'aller faire la guerre au Vietnam. Alors qu'il n'a plus boxé depuis trois ans, Ali sous-estime un Frazier au sommet de son art. Dans un Madison Square Garden en fusion, Frazier domine Ali une grande partie du combat. Ce dernier va finalement au tapis dans le 15e et dernier round avant de se relever. Les juges désigneront vainqueur un Frazier exténué et hospitalisé dans la foulée. Ce combat sera désigné «combat du siècle» par la presse spécialisée.
Dans l'ombre d'Ali
Victime préférée des bons mots d'Ali, Frazier retrouvera son grand rival une première fois en 1974. Destitué de son titre par George Foreman un an plus tôt, Frazier s'incline cette fois aux points au Madison Square Garden. Les deux hommes se croiseront une dernière fois un an plus tard aux Philippines. Sur le déclin alors qu'Ali est au firmament après sa victoire contre Foreman à Kinshasa, Frazier déjoue les pronostics en rendant coup pour coup à son adversaire. Mis en rage par Ali qui l'a traité de «gorille» et d'«Oncle Tom» avant le combat, il pousse Ali dans ses derniers retranchements. Mais ce dernier sortira vainqueur de ce combat resté dans les annales sous le nom de «Thrilla in Manilla». Même s'il n'acceptera jamais la décision de son entraîneur de jeter l'éponge car il n'y voyait plus rien, Frazier gagne le respect de tous les amateurs de boxe et d'Ali lui-même qui s'excusera pour ses propos blessants.
Ali : «Respect et admiration»
Cogneur à la puissance redoutable et au crochet gauche dévastateur, Frazier boxera encore quelques années avant de raccrocher définitivement en 1981. Avec un bilan de 32 victoires pour quatre défaites et un nul, il peut se targuer de n'avoir été battu que par Ali et Foreman, deux géants de la discipline. Propriétaire d'une salle de boxe à Philadelphie, sa ville d'adoption, il inspirera Sylvester Stallone pour les scènes d'entraînement du film Rocky. Il connaîtra également une brève carrière de chanteur avec le groupe les Knockouts. Introduit au Hall of Fame de la boxe en 1990, Frazier doit faire face à de gros problèmes financiers. Alors qu'Ali, Foreman ou Holmes ont su faire fructifier leurs millions et leur notoriété, Frazier a perdu toute sa fortune ou presque. Hospitalisé à Philadelphie pour un cancer du foie diagnostiqué fin septembre, Frazier s'est éteint lundi. Son décès a suscité une vague d'émotion dans le monde de la boxe. «J'aurai toujours du respect et de l'admiration pour Joe. Mes pensées vont à sa famille et ses proches», a déclaré Mohammed Ali. De son côté, le champion du monde des welters, Floyd Mayweather, a décidé de soulager sa famille en payant les funérailles d'un boxeur qu'il considérait «comme l'un des tout meilleurs de l'Histoire».
Frazier-Ali 1971
Frazier-Ali 1974
Frazier-Ali 1975
Une légende de la boxe s'est éteinte lundi. Joe Frazier, champion du monde des lourds entre 1970 et 1973, est mort des suites d'un cancer du foie à 67 ans. Le boxeur de Caroline du Nord a écrit quelques unes des plus belles pages de l'histoire de la boxe grâce à sa rivalité avec Mohammed Ali, au début des années 70, quand le noble art était aussi le roi des sports.
Médaillé d'or aux Jeux Olympiques de Tokyo en 1964, Frazier, surnommé "Smokin'Joe" par son entraîneur pour sa capacité à faire fumer ses gants, connaitra son moment de gloire sept ans plus tard. Champion du monde officiel avec 26 victoires dont 23 par K-O, il défie Mohammed Ali, invaincu chez les pros mais destitué de sa ceinture mondiale après son refus d'aller faire la guerre au Vietnam. Alors qu'il n'a plus boxé depuis trois ans, Ali sous-estime un Frazier au sommet de son art. Dans un Madison Square Garden en fusion, Frazier domine Ali une grande partie du combat. Ce dernier va finalement au tapis dans le 15e et dernier round avant de se relever. Les juges désigneront vainqueur un Frazier exténué et hospitalisé dans la foulée. Ce combat sera désigné «combat du siècle» par la presse spécialisée.
Dans l'ombre d'Ali
Victime préférée des bons mots d'Ali, Frazier retrouvera son grand rival une première fois en 1974. Destitué de son titre par George Foreman un an plus tôt, Frazier s'incline cette fois aux points au Madison Square Garden. Les deux hommes se croiseront une dernière fois un an plus tard aux Philippines. Sur le déclin alors qu'Ali est au firmament après sa victoire contre Foreman à Kinshasa, Frazier déjoue les pronostics en rendant coup pour coup à son adversaire. Mis en rage par Ali qui l'a traité de «gorille» et d'«Oncle Tom» avant le combat, il pousse Ali dans ses derniers retranchements. Mais ce dernier sortira vainqueur de ce combat resté dans les annales sous le nom de «Thrilla in Manilla». Même s'il n'acceptera jamais la décision de son entraîneur de jeter l'éponge car il n'y voyait plus rien, Frazier gagne le respect de tous les amateurs de boxe et d'Ali lui-même qui s'excusera pour ses propos blessants.
Ali : «Respect et admiration»
Cogneur à la puissance redoutable et au crochet gauche dévastateur, Frazier boxera encore quelques années avant de raccrocher définitivement en 1981. Avec un bilan de 32 victoires pour quatre défaites et un nul, il peut se targuer de n'avoir été battu que par Ali et Foreman, deux géants de la discipline. Propriétaire d'une salle de boxe à Philadelphie, sa ville d'adoption, il inspirera Sylvester Stallone pour les scènes d'entraînement du film Rocky. Il connaîtra également une brève carrière de chanteur avec le groupe les Knockouts. Introduit au Hall of Fame de la boxe en 1990, Frazier doit faire face à de gros problèmes financiers. Alors qu'Ali, Foreman ou Holmes ont su faire fructifier leurs millions et leur notoriété, Frazier a perdu toute sa fortune ou presque. Hospitalisé à Philadelphie pour un cancer du foie diagnostiqué fin septembre, Frazier s'est éteint lundi. Son décès a suscité une vague d'émotion dans le monde de la boxe. «J'aurai toujours du respect et de l'admiration pour Joe. Mes pensées vont à sa famille et ses proches», a déclaré Mohammed Ali. De son côté, le champion du monde des welters, Floyd Mayweather, a décidé de soulager sa famille en payant les funérailles d'un boxeur qu'il considérait «comme l'un des tout meilleurs de l'Histoire».
Frazier-Ali 1971
Frazier-Ali 1974
Frazier-Ali 1975
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