A Ngazi-gome, siège de l'exécutif de l'île de Ngazidja, on n'entend pas "laisser les enseignants prendre en otage l'av...
A Ngazi-gome, siège de l'exécutif de l'île de Ngazidja, on n'entend pas "laisser les enseignants prendre en otage l'avenir de plusieurs milliers d'enfants". Les contrôles physiques vont encore se poursuivre pour identifier les professeurs qui n'auront pas effectué la rentrée et des "mesures disciplinaires seront prises si nécessaires". "Il n'y a pas de la place pour les sentiments. Nous allons passer aux actes. Nous considérons que la rentrée a déjà eu lieu. Les enseignants qui ne se présenteront pas auront donc abandonné leurs postes et nous procéderons à leur remplacement", a martelé le secrétaire général du gouvernement de Ngazidja, Moussa Saïd.
Si on assiste dans plusieurs établissements à une faible mobilisation des élèves, c'est parce que, selon lui, "une bonne partie d'entre eux se sont inscrits dans le privé". Avec cette baisse vertigineuse des effectifs, l'exécutif de Ngazidja n'exclut pas la possibilité de fermer certains collèges ou lycées. Pour leur part, les enseignants en grève sans préavis depuis la rentrée, campent toujours sur leur position de ne pas reprendre le chemin des écoles "tant que le gouvernement ne supprimera pas les avantages accordés aux agents du ministère des Finances et aussi longtemps que la nouvelle grille indiciaire sera gelée". Lors d'une émission interactive sur les ondes d'une télévision privée à Moroni, des parents d'élèves ont vivement critiqué cette "position extrémiste" des enseignants, "malgré la satisfaction de la plupart de leurs revendications, notamment le limogeage du proviseur du lycée de Fomboni, le paiement des reliquats et du mois de mai, etc."
Depuis plusieurs semaines, le ministre de l'Education nationale est resté très discret sur le sujet laissant le gouvernorat de Ngazidja aller aux charbons. Mohamed Issimaila refilerait-il le bébé aux autorités insulaires? Dans un média de la place, il a déclaré que "seul l'enseignement supérieur" relevait de sa sphère de compétences. Une "démission" qui en dit long sur la difficulté pour le gouvernement de l'Union de désamorcer la crise de la rentrée, répliquent les enseignants grévistes.
Nakidine Hassane : alwatwan
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