Les négociations se poursuivent alors que les communes de Mayotte ressemblaient à un état de siège. Aucun appel au calme des responsables po...
Les négociations se poursuivent alors que les communes de Mayotte ressemblaient à un état de siège. Aucun appel au calme des responsables politiques à la radio, aucun effort des adultes qui regardent les jeunes agresser les automobilistes sans rien dire.Des jeunes et très jeunes font tomber deux arbres en cours d'après midi à Koungou
Crédit photo : A.L./Malango
Aucun lien possible entre les villages aujourd’hui à Mayotte. Les barrages et les feux sont allumés un peu partout sur l’île par des jeunes casseurs. Partout ? Non ! Car tel le village des invincibles gaulois, le village de Dzoumogné résiste : « nous, les jeunes adultes avons signalé que tout poseur de barrage serait dénoncé à la Police, et depuis ce matin nous n’avons encore eu aucun barrage ! » affirmait ce jeune croisé sur le bord de la route. Qu’attendent les autres villages pour réagir ainsi ?
Les gendarmes étaient toute la journée au four et au moulin, alors qu’à Dzoumogné, les ambulances ne pouvaient passer, dont une femme enceinte d’un bébé en état de mort f½tale qui a du être transportée par la brigade nautique de Longoni à Mamoudzou…
Les chauffeurs de taxi ont décidé de rejoindre à leur tour le mouvement de grève en mettant en place plusieurs opérations escargot qui ont momentanément paralysé le trafic à Kawéni, et le personnel naviguant du Service de Transport maritime (STM) a mis en place depuis mercredi un service plus que minimum : une barge effectue les rotations chaque heure, et aucun véhicule n’est accepté à bord, hormis les urgences et les évacuations sanitaires. Des camions de police qui voulaient intervenir en Petite Terre se sont donc vu refoulés dans la matinée.
Mais le problème actuel de Mayotte c’est qu’elle ne vit plus : les rideaux sont baissés, la consommation est réduite à néant. Les supermarchés ont pu ouvrir un moment en matinée, protégés par la gendarmerie, à la demande du préfet. Mais le Sodifram de Kawéni a du fermer après avoir été pillée dans la foulée par des manifestants en colère… Les taxis sont de la partie en opérations escargot
Du côté des syndicats, après avoir refusé l’ensemble des propositions faites par les décideurs économiques, les leaders se sont entretenus avec leur base ce jeudi matin. Salim Nahouda reste sur la proposition de l’intersyndicale : « que les distributeurs maintiennent leurs marges à 30% ». Les prix de la bouteille de gaz ont été sujets à débat la veille : « nous demandons que les tarifs soient régulés par décret comme c’est le cas en métropole ou à La Réunion. C’est à dire que de 25 euros proposés par Somagaz et Total, nous pouvons descendre à 20 euros si l’Etat prend en charge les 5 euros de différence ». Enfin, la proposition de maintenir cette baisse des prix sur un mois « est rejetée. Nous demandons que cela dure le temps des négociations ».
Mais dès le départ des négociations du jour, le préfet Thomas Degos a prévenu : « on ne sort pas tant qu’aucun accord ne sera signé ». Résultat : à 19h les parties discutaient toujours, avec des éléments positifs à la clef.
A.L.
(Source : Malango Actualité)
Crédit photo : A.L./Malango
Aucun lien possible entre les villages aujourd’hui à Mayotte. Les barrages et les feux sont allumés un peu partout sur l’île par des jeunes casseurs. Partout ? Non ! Car tel le village des invincibles gaulois, le village de Dzoumogné résiste : « nous, les jeunes adultes avons signalé que tout poseur de barrage serait dénoncé à la Police, et depuis ce matin nous n’avons encore eu aucun barrage ! » affirmait ce jeune croisé sur le bord de la route. Qu’attendent les autres villages pour réagir ainsi ?
Les gendarmes étaient toute la journée au four et au moulin, alors qu’à Dzoumogné, les ambulances ne pouvaient passer, dont une femme enceinte d’un bébé en état de mort f½tale qui a du être transportée par la brigade nautique de Longoni à Mamoudzou…
Les chauffeurs de taxi ont décidé de rejoindre à leur tour le mouvement de grève en mettant en place plusieurs opérations escargot qui ont momentanément paralysé le trafic à Kawéni, et le personnel naviguant du Service de Transport maritime (STM) a mis en place depuis mercredi un service plus que minimum : une barge effectue les rotations chaque heure, et aucun véhicule n’est accepté à bord, hormis les urgences et les évacuations sanitaires. Des camions de police qui voulaient intervenir en Petite Terre se sont donc vu refoulés dans la matinée.
Mais le problème actuel de Mayotte c’est qu’elle ne vit plus : les rideaux sont baissés, la consommation est réduite à néant. Les supermarchés ont pu ouvrir un moment en matinée, protégés par la gendarmerie, à la demande du préfet. Mais le Sodifram de Kawéni a du fermer après avoir été pillée dans la foulée par des manifestants en colère… Les taxis sont de la partie en opérations escargot
Du côté des syndicats, après avoir refusé l’ensemble des propositions faites par les décideurs économiques, les leaders se sont entretenus avec leur base ce jeudi matin. Salim Nahouda reste sur la proposition de l’intersyndicale : « que les distributeurs maintiennent leurs marges à 30% ». Les prix de la bouteille de gaz ont été sujets à débat la veille : « nous demandons que les tarifs soient régulés par décret comme c’est le cas en métropole ou à La Réunion. C’est à dire que de 25 euros proposés par Somagaz et Total, nous pouvons descendre à 20 euros si l’Etat prend en charge les 5 euros de différence ». Enfin, la proposition de maintenir cette baisse des prix sur un mois « est rejetée. Nous demandons que cela dure le temps des négociations ».
Mais dès le départ des négociations du jour, le préfet Thomas Degos a prévenu : « on ne sort pas tant qu’aucun accord ne sera signé ». Résultat : à 19h les parties discutaient toujours, avec des éléments positifs à la clef.
A.L.
(Source : Malango Actualité)
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