Le mot d’ordre de “journées ville morte” lancé samedi dernier par l’Opaco, la Ctc, la Fcc, Wusukani wa masiwa et Wanantsi wa Komori a été p...
Le mot d’ordre de “journées ville morte” lancé samedi dernier par l’Opaco, la Ctc, la Fcc, Wusukani wa masiwa et Wanantsi wa Komori a été presque unanimement respectée par le secteur privé. Les commerces, et mêmes les marchands ambulants ont, pour l’essentiel, baissé le rideau. Les principaux marchés ont été peu ravitaillés et le trafic routier était beaucoup plus fluide que d’habitude et les taxis et les autres transports en commun ont déserté les routes. Cependant, tôt le matin, des transporteurs qui avaient voulu travailler l’ont été dissuadés par des responsables du Wusukani wa masiwa, l’organisation des conducteurs. Seules deux stations-service réquisitionnées, Bonzami et Feeling, ont été ouvertes. L’administration publique et les sociétés d’Etat du fait, notamment, que seuls les chefs disposent de moyens de transport, ont été sérieusement perturbées avec l’absence d’un bon nombre d’agents et l’on n’a pas vu les attroupements habituels des environs de la Place de l’indépendance à Moroni. Interrogé, un habitué des lieux, le surnommé Gandi, natif d’Ipvwani, pense que les Comoriens “savent ce qu’ils veulent“. Selon lui, il est temps que “les pouvoirs publics s’occupent des difficultés qui touchent les petites gens“. Il estime que “le président de la République doit regarder la réalité en face et comprendre que c’est son entourages qui est en train de l’induire en erreur”. L’enseignant Saïd Ahmed Saïd Toihir, apprécie que le mot d’ordre soit respecté, notamment par les taximen : “Il n’y a jamais de mouvement suivi à 100%, mais les initiateurs doivent être satisfaits car leur appel a été plutôt bien entendu. La question, maintenant, est de savoir qui est responsable de cette situation de crise“. Selon, il est vrai que la responsabilité n’incombe pas à l’exécutif en place depuis seulement le mois de mai dernier, “toutefois il appartient aux autorités actuelles de nous sortir de cet impasse“. La vice-présidente de la Fédération comorienne des consommateurs, Nasra Mohamed Issa, s’est montée entièrement “satisfaite de l’action engagée“. “C’est un mouvement qui concerne tout le monde. Espérons que les autorités vont finir par prendre la question au sérieux et trouver une issue“. La vice-présidente de la Fédération des consommateurs, estime que la population “commence à prendre conscience des conséquences que risquent d’entrainer la hausse des prix du carburant“. “Nous avons choisi de manifester d’une manière pacifique et malgré cela il y a des provocations. Dans les pays dits démocratiques on ne doit pas empêcher la population de manifester“, rappelle-elle. Selon elle, des commerçants auraient été contraints d’ouvrir leurs commerces. Par ailleurs, elle estime que la force de l’ordre ne devrait pas escorter les quelques taximen qui ne suivent pas le mot d’ordre. “Ce que nous voulons, dit Lali de la Fcc, c’est que le gouvernement prenne conscience de la gravité de la situation et qu’il nous appelle à des négociations car ce n’est pas à la population de payer les pots cassés par les hydrocarbures“. Alwatwan
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