Des affrontements entre manifestants et forces de l'ordre ont émaillé le mouvement contre la vie chère. AFP/PHOTO IMAZ PRESS REUNION ...
Des affrontements entre manifestants et forces de l'ordre ont émaillé le mouvement contre la vie chère. |
Des heurts violents ont opposé durant toute la matinée de mardi des protestataires aux gendarmes mobiles à Dzoumogné, au nord de Mayotte. Dès 7 heures du matin, des dizaines de jeunes de cette localité ont bloqué la circulation par des barrages érigés avec des troncs d'arbre, participant à leur manière à la grève générale contre la vie chère qui touche l'île depuis près d'un mois. Ils ont ensuite attaqué à coup de galet, de barre de fer et de cocktail Molotov les forces de l'ordre venues lever ces barrages. Ces dernières ont riposté à plusieurs reprises avec des gaz lacrymogènes pour se dégager.
La ville a vécu pendant près de six heures un véritable état de siège. A leur départ de Dzoumogné vers midi pour Mamoudzou, la capitale, en passant par la localité portuaire de Longoni, les colonnes de véhicules des gendarmes mobiles ont dû effectuer plusieurs arrêts en attendant qu'un bulldozer dégage les troncs d'arbre qui barraient les axes routiers.
La mort d'un manifestant mercredi 19 octobre avait provoqué de violents affrontements avec les forces de l'ordre et des pillages à Mamoudzou, la préfecture de l'île :
"NOUS ATTENDIONS UN NÉGOCIATEUR, ON NOUS ENVOIE UN MÉDIATEUR"
La rencontre prévue entre le médiateur nommé par le gouvernement au sein de l'Observatoire des prix, Stanislas Martin, et les leaders syndicaux s'est bien ouverte mardi matin. Rien n'avait filtré à 14 heures de cette entrevue, les syndicalistes devant rendre compte d'abord à leur base au cours d'une assemblée générale en fin d'après-midi. Le médiateur doit poursuivre tout le long de la journée des discussions avec des chefs d'entreprises de la grande distribution et du bâtiment, ainsi qu'avec le président du conseil général, Daniel Zaidani.
La veille, le premier rendez-vous entre l'intersyndicale, les associations de consommateurs et Stanislas Martin pour trouver une solution à la crise sociale qui frappe l'île depuis un mois n'avait abouti à rien. Les partenaires sociaux, mécontents de l'ordre du jour et la marge de manoeuvre du représentant du gouvernement français, avaient annoncé la poursuite de la grève générale.
"Nous attendions un négociateur, on nous envoie un médiateur ayant pour mission d'écouter les différentes parties et de produire pour la semaine prochaine un rapport, notamment à l'intention des membres de l'Observatoire des prix (...)Nous voulons l'ouverture de véritables négociations", avait déclaré Salim Naouda, secrétaire départemental de la CGT Mayotte. Source : journal le monde
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