ALLOCUTION DE SON EXCELLENCE Dr IKILILOU DHOININE, PRESIDENT DE L’UNION DES COMORES A L’OCCASION DE LA CELEBRATION DE LA JOURNEE DES NATI...
• Mes Chers Compatriotes ;
• Honorable assistance ;
• Mesdames et Messieurs ;
Je suis heureux d’être parmi vous ce matin, à l’occasion du lancement officiel du Rapport National sur le Développement Humain qui, en cette édition 2010, met l’accent sur la problématique de la cohésion sociale.
Ce rapport qui fait le point sur l’état de développement de notre pays, intervient au moment où nos îles, grâce à une transition consensuelle entamée il y a dix ans, a retrouvé un fonctionnement normal des institutions, après des décennies d’instabilité et de crises politiques récurrentes.
Comme vous le savez, notre société a connu, au cours des dernières décennies, des mutations profondes et accélérées, qui ne sont pas restées sans conséquences sur le tissu social.
Ces bouleversements sont venus miner une cohésion sociale déjà fragilisée par le legs du passé et ont mis à l’épreuve notre unité nationale.
Cependant, depuis 2001, le pays s’est engagé sur la voie de la consolidation de la paix et de la stabilité tout en faisant face à de multiples défis au nombre desquels l’Emploi, l’Education, la Santé, la consolidation de la démocratie, la lutte contre la corruption, la modernisation de l’administration, mais aussi la résolution de la lancinante problématique de la cohésion sociale.
Pour répondre à ces défis, mon gouvernement s’est engagé dans la voie du renforcement de l’unité nationale et du dialogue, eu égard à leur impact décisif sur la consolidation de la paix, mais aussi du renforcement de la confiance de nos citoyens dans l’Etat, seul garant de la construction de l’identité nationale.
Le chemin sera sans doute difficile et complexe, mais nous ne pouvons nous soustraire à l’importance de la mission qui nous attend.
Nous sommes, en effet, déterminés à traiter les causes structurelles qui affaiblissent la cohésion sociale, de manière à prévenir les risques de conflits dans notre pays et à renforcer la stabilité de celui-ci.
C’est la raison pour laquelle nous avons mis en place une institution chargée spécifiquement de cette question à savoir le Commissariat à la Solidarité, à la Cohésion Sociale et à la Promotion du Genre.
Mesdames, Messieurs,
Mon ambition pour les Comores est de ne laisser personne sur le bord de la route.
Je voudrais un pays exemplaire, uni, ouvert, démocratique et prospère.
Un pays résolument débarrassé des divisions insulaires et regardant sereinement vers l’avenir.
Un pays dans lequel il n’y aurait plus de référence constante à telle ou telle île, à telle ou telle région, mais à une seule et unique nation dans laquelle triomphent l’égalité et le respect des droits des uns et des autres.
Notre pays a besoin, plus que jamais, d’un Etat fort, où la dignité de chaque citoyen est assurée ; un Etat qui place la jeunesse, les femmes et les couches vulnérables de sa population, au cœur de son projet politique, économique et social ; un Etat qui fait de l’accès à une éducation de qualité, à la santé, à l’emploi et aux infrastructures de base, la mesure réelle de son action.
A partir de cette vision, j’invite le Commissariat à la Solidarité, à la Cohésion Sociale et à la Promotion du Genre, à concevoir une stratégie nationale de cohésion sociale.
Le rapport national sur le développement humain, objet de cette présente cérémonie, constitue une précieuse base pour alimenter les débats productifs dans l’élaboration de cette stratégie.
En effet, le rapport contient une analyse profonde de la situation du pays en matière de cohésion sociale et il avance également des recommandations pertinentes pour améliorer la situation dans le domaine.
Je saisis cette occasion pour féliciter vivement les parties prenantes qui ont collaboré au processus de réalisation de ce rapport, notamment le Commissariat Général au Plan, l’Universités des Comores, le CNDRS et le Système des Nations Unies dont le PNUD particulièrement.
Je convie également nos partenaires internationaux, notamment le Système des Nations Unies, à continuer à nous accompagner dans le cadre de ce processus d’élaboration de la stratégie nationale de cohésion nationale, comme il le fait d’ailleurs avec le Fonds de la Consolidation de la Paix, qui constitue une véritable opportunité pour notre pays, en termes d’enracinement de la démocratie, de la stabilité et du développement, qui constituent les piliers de la Déclaration du Millénaire.
Toutefois, j’aimerais rappeler à mes Chers Compatriotes, que quelque soit l’appui extérieur fourni par nos partenaires, les efforts consentis pour raffermir la cohésion sociale seront vains sans l’engagement franc de tous les Comoriens, dans la construction d’une appartenance nationale commune et le bannissement des replis communautaires.
Honorable assistance ; Mesdames, Messieurs ;
Ce rapport que nous lançons officiellement, aujourd’hui, est le résultat de la collaboration fructueuse entre l’Etat et le Système des Nations Unies dont nous célébrons aujourd’hui la journée internationale.
C’est l’occasion pour moi, de souligner le soutien constant que cette organisation a apporté aux Comores depuis son indépendance.
Je voudrais, également, exprimer nos remerciements au Coordonnateur Résident pour son engagement personnel et pour l’appui financier et technique appréciable apporté à la réalisation de ce rapport mais aussi, de manière plus large, pour l’accompagnement et le soutien indéfectible apporté à notre pays dans ses efforts pour un développement durable.
Je termine mon propos en lançant officiellement le Rapport 2010 sur le développement humain des Comores et dont le titre est « cohésion sociale et développement humain ».
Le voici ! Je forme le vœu de voir notre pays retrouver rapidement le chemin de la croissance et du développement, dans l’unité, la solidarité et la paix.
Vive la coopération internationale ;
Vive l’Union des Comores dans l’unité, la solidarité et la paix ;
Je vous remercie.
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