• Monsieur le Président de l’Assemblée Nationale ; • Mesdames et Messieurs les Membres du Gouvernement ; • Messieurs les Gouverneurs des Ile...
• Monsieur le Président de l’Assemblée Nationale ; • Mesdames et Messieurs les Membres du Gouvernement ; • Messieurs les Gouverneurs des Iles Autonomes ; • Messieurs les Présidents des Conseils des Iles ; • Madame et Messieurs les Délégués ; • Madame et Messieurs les Commissaires ; • Monsieur l’Expert International ; • Honorable assistance ; • Mesdames et Messieurs ;
Je voudrais, tout d’abord, exprimer mes chaleureuses félicitations à l’endroit des organisateurs de cette assise, pour sa parfaite organisation.
Je voudrais, ensuite, saluer les instances nationales, qui, à travers leur grande mobilisation, ont prouvé, si besoin était, leur volonté d’apporter leur précieuse contribution à toute démarche visant à trouver une solution durable aux problèmes qui entravent le développement socio-économique de notre pays.
Je voudrais, enfin, exprimer mes vifs remerciements ainsi que ma profonde gratitude à la Banque Mondiale, notre partenaire au développement, pour l’expertise qu’elle a bien voulu nous apporter, en vue de la réussite de ce séminaire.
Honorable assistance ; Mesdames et Messieurs ;
Pendant plus d’une décennie, notre pays a traversé diverses crises politiques et institutionnelles, qui ont considérablement affecté la capacité de gestion de l’Etat.
Avec l’appui de la communauté internationale, un processus de réconciliation nationale fut amorcé et a conduit, en 2001, à l’adoption, par référendum, d’une Constitution instituant un nouvel ensemble Comorien, l’Union des Comores, au sein duquel chaque île jouit d’une large autonomie et élabore librement sa loi fondamentale.
Toutefois, cette architecture institutionnelle s’est avérée à la fois complexe à mettre en œuvre et budgétivore.
Elle a surtout entraîné des conflits de compétences récurrents entre les pouvoirs exécutifs des îles et celui de l’Union devenant, ainsi, un sérieux obstacle au développement.
La 17 mai 2009, une loi référendaire portant révision de la Constitution a été soumise au peuple comorien qui l’a adoptée.
Cette loi référendaire visait principalement à clarifier, dans la Constitution, les compétences respectives de l’Union et des îles.
Ainsi, en vertu de la Constitution du 23 décembre 2001, révisée, les compétences de l’Union et celles des Iles Autonomes furent clairement définies et les scrutins, qui devraient avoir lieu pratiquement chaque année, furent harmonisés.
En approuvant les réformes constitutionnelles de 2009, le peuple comorien a permis à notre pays, de se doter d’institutions consensuelles moins coûteuses et de consolider l’unité nationale en atténuant les antagonismes entre l’Union et les îles sœurs et entre les îles elles-mêmes.
Toutefois, malgré cet effort de clarification, les conflits d’interprétation demeurent.
Ces conflits portent non seulement sur les domaines de compétence respectifs des autorités de l’Union et des îles, mais aussi et surtout sur les règles de gestion des affaires publiques.
En effet, la gestion des finances publiques est, dans ce cadre, restée source permanente de conflit.
C’est dans ce contexte alaramant, et dans le souci d’aboutir à une compréhension partagée des compétences constitutionnelles respectives de l’Union et des îles, que nous avons jugé nécessaire, de tenir aujourd’hui, ce séminaire gouvernemental de haut niveau, élargi aux autorités insulaires.
Je voudrais ici, en notre nom à tous, souhaiter la bienvenue dans notre pays au professeur SALIF YONABA, qui a été convié pour nous accompagner lors de ces débats/propositions et le remercier pour son appui et sa disponibilité.
Ainsi, pour assurer l’efficacité de cette assise, les discussions doivent porter essentiellement sur les grandes questions institutionnelles pendantes, notamment :
La clarification des compétences respectives de l’Union et des Iles autonomes ;
La signification exacte de l’autonomie des îles prévue par la Constitution, plus particulièrement le sens et la portée de cette autonomie ;
Le mécanisme d’affectation des ressources financières entre l’Union et les îles, et ;
Les principes budgétaires.
Mesdames et Messieurs ; Honorable assistance ;
Nous avons adopté en avril 2010 la stratégie de réforme des finances publiques en fixant un cadre budgétaire qui doit être le support de la réforme, en profondeur, de la gestion publique.
Ce cadre doit prendre en compte la révision constitutionnelle de mai 2009 qui modifie significativement les rapports entre l’Union et les Autorités Insulaires.
Il doit également introduire des dispositions pour plus de discipline budgétaire, plus de transparence et plus de fiabilité de l’information.
Dans cette perspective, vous devez, à l’issue de ce séminaire, affirmer le principe d’unité budgétaire pour les Comores tout en préservant les autonomies budgétaires accordées par la Constitution aux Iles.
En outre, vous devez mieux décrire les liens qui existent entre le budget de l’Union et celui des entités autonomes et définir clairement les principes du mécanisme constitutionnel de répartition des recettes.
Mesdames et Messieurs ;
Pendant toute la durée de vos travaux, vous avez le devoir d’apporter les éclaircissements nécessaires à tous les points d’achoppement, afin que nous puissions, dès l’issue de ce séminaire gouvernemental élargi aux Iles Autonomes, axer nos actions sur la recherche de la croissance économique et du développement social.
Nous devons, surtout, restaurer la confiance dans les institutions de notre pays.
Ainsi, comme vous pouvez le constater, les défis qui nous attendent sont nombreux et nous n’avons d’autre choix que celui d’y faire face avec courage et détermination.
En effet c’est par le développement socio-économique de notre pays, qui doit rester la priorité de l’action gouvernemental, que nous consoliderons les acquis de la réconciliation nationale, notamment la paix et la stabilité tout en respectant nos engagements auprès des partenaires internationaux.
C’est à travers une lutte effective contre la corruption, le chômage et la mauvaise gouvernance que nous rendrons irréversible le processus démocratique engagé, en vue de la consolidation de l’Etat de droit, pour le bien-être du peuple comorien.
En levant tous les obstacles auxquels nous sommes confrontés, nous pourrons travailler dans la sérénité et répondre aux attentes légitimes de notre peuple. Je reste convaincu qu’ensemble nous y parviendrons.
Sur ce, je déclare ouvert les travaux du séminaire gouvernemental élargi aux Iles autonomes sur les grandes questions institutionnelles.
Vive l’Union des Comores dans la paix et la stabilité ! Vive la solidarité internationale ! Je vous remercie.
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