Kweku Adoboli pourra demander une libération sous caution lors d'une prochaine audience jeudi. Le trader Kweku Adoboli, soupçonné d...
Kweku Adoboli pourra demander une libération sous caution lors d'une prochaine audience jeudi.
Le trader Kweku Adoboli, soupçonné d'une fraude ayant coûté 2 milliards de dollars à la banque suisse UBS, avait effectué des opérations non autorisées d'un montant de 10 milliards de dollars (7 milliards d'euros) avant la découverte des pertes, rapporte dimanche 18 septembre The Sunday Times. Selon le journal britannique, qui s'appuie sur des sources anonymes au sein d'UBS, la banque suisse a décortiqué les opérations du trader et vendredi à midi, ces positions de 10 milliards soit cinq fois supérieurs aux pertes avaient été liquidées.
Le géant bancaire suisse avait annoncé jeudi avoir été victime d'une fraude d'un de ses traders pouvant lui faire perdre deux milliards de dollars (1,5 milliard d'euros). Le suspect, Kweku Adoboli, qui travaillait à Londres sur des produits financiers complexes, au département ETF ("Exchange Traded Funds", montages financiers adossés à l'évolution d'un indice boursier), a été arrêté et inculpé vendredi dans la capitale britannique d'"abus de position" et de "fraudes comptables".
La première fraude présumée remonterait à 2008, d'après l'acte d'accusation et ses agissements frauduleux se seraient poursuivis jusqu'à la veille de son arrestation. Les gendarmes des marchés financiers en Suisse et au Royaume-Uni ont annoncé vendredi qu'ils lançaient des enquêtes "indépendantes" sur cette perte.
LE DIRECTEUR GÉNÉRAL D'UBS NE COMPTE PAS DÉMISSIONNER
Malgré de vives critiques sur la direction d'UBS, le directeur général de la banque suisse, Oswald Gruebel, a déclaré qu'il ne se sentait pas coupable dans l'affaire de la fraude d'un de ses traders, et n'avait aucune intention de démissionner. "Je suis responsable de ce qui se passe dans la banque. Mais si vous me demandez si je me sens coupable, alors je vous dis non", a déclaré M. Gruebel au journal suisse Sonntag paru dimanche. Lorsque quelqu'un décide d'agir de façon criminelle, "vous ne pouvez rien faire", a-t-il déclaré.
M. Gruebel, un Allemand qui avait auparavant dirigé Credit Suisse, a pris la tête d'UBS au plus haut de la crise financière pendant laquelle la banque avait perdu des milliards de francs et enregistrait des pertes records. Il l'avait ramenée au bénéfice en 2010.le monde
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