La crainte d’une pénurie de carburant qui planait ces derniers jours, devient de plus en plus une réalité. Les files d’attente s’étendent à...
La crainte d’une pénurie de carburant qui planait ces derniers jours, devient de plus en plus une réalité. Les files d’attente s’étendent à perte de vue dans presque toutes les stations-services et l’électricité s’est raréfiée même dans la capitale. Et pourtant, la Société comorienne des Hydrocarbures (Sch) se refuse de parler de pénurie. Contacter par Al-Watwan, Saïd Mohamed Chamssoudine alias James, responsable du dépôt à Sch, assure qu’ils livrent tous les jours du carburant aux stations-services. Ce qui est vrai, selon de nombreux pompistes à Moroni.
Mais ce dont Sch ne dit pas est que la quantité livrée aux différentes stations a été réduite jusqu’à 10% de la normale. La station “Bonzami“ qui commande quotidiennement 12.000 litres d’essence et 10.000 de gasoil, dit n’avoir reçu que 2000 litres de carburants, hier mercredi. “La semaine dernière, ils nous livraient 5000 litres d’essence et 5000 de gasoil, aujourd’hui c’est 1000 litres pour chaque produit”, a calculé Zalhata Bacar, assistante à la station Bonzami. Même scénario pour une station à quelque dizaine de mètres. “Ils envoient en plus, leurs agents dans les pompes à essence pour s’assurer que toute la quantité livrée est effectivement vendue“, confie un pompiste à Moroni.
La politique des “hydro“ semble être d’éviter à tout prix que leurs citernes ne se retrouvent en panne sèche avant l’arrivée de la prochaine cargaison de carburant. “Nous attendons l’arrivée du bateau à partir du 18 septembre, nous a confié James qui explique aussi que le bateau qui livre le carburant aux Comores est obligé de prendre un trajet inhabituel long, pour échapper aux patrouilles des pirates somaliens. Le pays est donc contraint de vivre au ralenti. L’appétit du pays en hydrocarbures s’est considérablement accru, en raison entre autres, dit-on à la Sch, de l’arrivée d’entreprises étrangères qui demandent beaucoup d’énergie.
Pour Ahmed Abdallah Salim, Directeur général de la Sch, les problèmes de carburant persisteront tant que les capacités de stockage resteront limitées. Pour rappel, Comores Hydrocarbures commande 11 000 tonnes de pétrole, dont 6 000 tonnes de gasoil et doit acheter du carburant tous les quarante-cinq jours. La réalisation du dépôt de stockage de carburant de Malouzini, devrait permettre au pays d’avoir une autonomie de 6 mois. Alwatwan
COMMENTAIRES