Le ministère de l'île de Ngazidja, par décision N°11/35/Cfbecippie/Cab du 30 juillet 2011, fixe les prix des produits de première nécess...
Le ministère de l'île de Ngazidja, par décision N°11/35/Cfbecippie/Cab du 30 juillet 2011, fixe les prix des produits de première nécessité pendant le mois de Ramadan. Pendant que l'association des consommateurs se réjouit de la décision, l'Opaco, organisation du patronat monte au créneau pour dénoncer "une décision qui adopte comme base de référence des anciens prix, sans aucune prise en compte des évolutions intervenues sur le marché international".
Selon l'Opaco, "le Commissariat des finances de l'île autonome de Ngazidja, perpétue des pratiques que nous avions considérées comme dépassées car le fonctionnement actuel du marché ne permet plus leur utilisation". L'Union des chambres de commerce, censé jouer le rôle d'interface entre le privé et le public, de faciliter ce genre de négociations entre le gouvernement et les commerçants, regrettent que les chambres des îles ne soient pas associées. Mistoihi Abdilah, chef du service communication et promotion de l'Uccia, estime que "dans un pays où c'est le libéralisme qui dicte la loi, il n'appartient pas au gouvernement de fixer les prix des produits locaux, encore moins importés. C'est la loi du marché qui reste le maître du jeu.
Autrement dit, c'est la relation demande-offre qui fixe les prix". Il estime que "le Gouvernement peut décider de baisser les prix du carburant, de l'électricité ou de l'eau, et réduire les charges que subisse le commerçant. Systématiquement, une baisse des prix s'imposera. Mais décider de fixer à la place des commerçants les prix des PPN, c'est du jamais vu". Une note interne juridique de l'Uccia, signée d'Itibar Aicham, parle de "l'erreur commise par la même administration décentralisée en fixant les prix des produits de première nécessité en se fondant sur un article issu de la loi de 1984, l'article 169".
Il affirme que "l'article en question, plutôt que de traiter de l'hypothétique droit de réglementation des prix, traite d'un sujet complètement différent, la lettre de change" estimant que "les Comores sont membres fondateurs de l'OHADA, et sont régis, en tout cas en matière de réglementation commerciale, par les actes uniformes de cette organisation" qui rendent désuètes les lois appliquées en la matière. Dans ce débat fort légitime, les organisations des commerçants ne reconnaissent pas aussi les spéculations comme une pratique en vogue durant ce mois de ramadan.
Certains stockent des produits pour créer une pénurie artificielle, entrainant du coup une forte demande, anticipant pour l'occasion, des hausses qui pénalisent encore plus les ménages. Ces mesures de fixations de prix, qui font beaucoup de bruit, ne sont pas suivies pour la grande majorité. Seuls les produits locaux, sont imposés par la présence aux marchés publics des agents de la police qui veillent à leur application et vont jusqu'à peser eux-mêmes les produits. Les producteurs locaux qui, en principe, devraient profiter de la hausse consécutive à la forte demande durant ce mois de ramadan, sont doublement pénalisés.
Ils ne tirent aucun avantage de la loi du marché alors que le panier de la ménagère souffre de l'évolution des prix des biens et services. Dans tout ce remue-ménage, aucun débat de fond sur le pouvoir d'achat de la population et sur la manière de l'améliorer. L'unique amélioration accordée aux salaires des enseignants a été abandonnée, non parce qu'elle n'est pas légitime, ou légale, mais parce que le pouvoir est incapable d'honorer le cout qu'engendre le relèvement de l'indice salariale. Et pourtant disposer d'une image régulière de la dérive des prix et mesurer l'évolution du pouvoir d'achat devrait devenir un instrument essentiel pour dépassionner les débats qui sont viciés par l'esprit corporatiste. Le secteur du commerce et des services représente 36% du Pib.
Il est dominé par les activités du commerce. Si le taux de croissance peine à dépasser les 1%, il est soutenu par la forte demande intérieure, la consommation privée essentiellement, qui bénéficie de l'appui conséquent de la diaspora, de la hausse des crédits bancaires, mais aussi du paiement des arriérés de salaires.
AAA: alwatwan
Selon l'Opaco, "le Commissariat des finances de l'île autonome de Ngazidja, perpétue des pratiques que nous avions considérées comme dépassées car le fonctionnement actuel du marché ne permet plus leur utilisation". L'Union des chambres de commerce, censé jouer le rôle d'interface entre le privé et le public, de faciliter ce genre de négociations entre le gouvernement et les commerçants, regrettent que les chambres des îles ne soient pas associées. Mistoihi Abdilah, chef du service communication et promotion de l'Uccia, estime que "dans un pays où c'est le libéralisme qui dicte la loi, il n'appartient pas au gouvernement de fixer les prix des produits locaux, encore moins importés. C'est la loi du marché qui reste le maître du jeu.
Autrement dit, c'est la relation demande-offre qui fixe les prix". Il estime que "le Gouvernement peut décider de baisser les prix du carburant, de l'électricité ou de l'eau, et réduire les charges que subisse le commerçant. Systématiquement, une baisse des prix s'imposera. Mais décider de fixer à la place des commerçants les prix des PPN, c'est du jamais vu". Une note interne juridique de l'Uccia, signée d'Itibar Aicham, parle de "l'erreur commise par la même administration décentralisée en fixant les prix des produits de première nécessité en se fondant sur un article issu de la loi de 1984, l'article 169".
Il affirme que "l'article en question, plutôt que de traiter de l'hypothétique droit de réglementation des prix, traite d'un sujet complètement différent, la lettre de change" estimant que "les Comores sont membres fondateurs de l'OHADA, et sont régis, en tout cas en matière de réglementation commerciale, par les actes uniformes de cette organisation" qui rendent désuètes les lois appliquées en la matière. Dans ce débat fort légitime, les organisations des commerçants ne reconnaissent pas aussi les spéculations comme une pratique en vogue durant ce mois de ramadan.
Certains stockent des produits pour créer une pénurie artificielle, entrainant du coup une forte demande, anticipant pour l'occasion, des hausses qui pénalisent encore plus les ménages. Ces mesures de fixations de prix, qui font beaucoup de bruit, ne sont pas suivies pour la grande majorité. Seuls les produits locaux, sont imposés par la présence aux marchés publics des agents de la police qui veillent à leur application et vont jusqu'à peser eux-mêmes les produits. Les producteurs locaux qui, en principe, devraient profiter de la hausse consécutive à la forte demande durant ce mois de ramadan, sont doublement pénalisés.
Ils ne tirent aucun avantage de la loi du marché alors que le panier de la ménagère souffre de l'évolution des prix des biens et services. Dans tout ce remue-ménage, aucun débat de fond sur le pouvoir d'achat de la population et sur la manière de l'améliorer. L'unique amélioration accordée aux salaires des enseignants a été abandonnée, non parce qu'elle n'est pas légitime, ou légale, mais parce que le pouvoir est incapable d'honorer le cout qu'engendre le relèvement de l'indice salariale. Et pourtant disposer d'une image régulière de la dérive des prix et mesurer l'évolution du pouvoir d'achat devrait devenir un instrument essentiel pour dépassionner les débats qui sont viciés par l'esprit corporatiste. Le secteur du commerce et des services représente 36% du Pib.
Il est dominé par les activités du commerce. Si le taux de croissance peine à dépasser les 1%, il est soutenu par la forte demande intérieure, la consommation privée essentiellement, qui bénéficie de l'appui conséquent de la diaspora, de la hausse des crédits bancaires, mais aussi du paiement des arriérés de salaires.
AAA: alwatwan
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