Les îles de la lune sont devenues au cours du temps, une sorte de labyrinthe où ceux qui accèdent au pouvoir rentrent et passent ainsi tou...
Les îles de la lune sont devenues au cours du temps, une sorte de labyrinthe où ceux qui accèdent au pouvoir rentrent et passent ainsi tout leur temps à chercher la sortie. Autant déduire que face à ce labyrinthe dont les dédales se perdent à l'infini, des gens de bonne volonté passent leur temps à la recherche d'un fil d'Ariane, qui leur permettrait d'arriver à la sortie le plutôt, pour pouvoir s'atteler aux vraies questions du développement.
Aujourd'hui, l'on assiste aux tribulations d'une partie du microcosme qui ne trouve rien à redire face à son échec qu'à vouloir essayer de jouer aux oiseaux de mauvaise augure. On pourrait se demander si elle a une quelconque considération pour ce peuple qu'elle prétend vouloir servir. Quelles arrières pensées animent les uns et les autres ?
Quant au nouveau président de l'Union, qui a des atouts dans sa manche, saura-t-il être fin tacticien et naviguer entre les éventuels déçus et la politique qu'il entend impulser ? Saura-t-il éviter les erreurs de son prédécesseur, qui était resté prisonnier d'un entourage d'hommes extérieurs aux contours d'un flou artistique. Saura-t-il garder de la hauteur et contribuer à mettre en œuvre les grands projets annoncés ? Ou bien, sombrera-t-il dans les combats d'arrière-garde permettant par la même occasion à quelques personnes de s'octroyer des plates bandes au détriment du pays ?
On peut raisonnablement espérer que le président Ikililou fera sienne ce slogan de l'artisan Saïd Ibrahim : ''Shema mwiniye'', qui traduisait par là que la meilleure marque c'est l'entretien. A l'instar de Saïd Ibrahim, entretenons nos îles, au lieu de les détruire à chaque occasion.
Même si aujourd'hui, force est de constater que partout dans le monde, la bonne gouvernance peine encore à se mettre en place, il n'en demeure pas moins qu'avec une dose de bonne volonté, on pourrait faire avancer les choses dans les îles de la lune.
Le président actuel qui a eu à gérer des projets ne doit pas s'enfermer dans un cadre trop rigide qui ne peut que l'empêcher d'avoir une vision d'ensemble. Il est le garant de la bonne marche de toute la superstructure et de ce fait, il se doit de temps à autres de rectifier le tir.
Son souci d'être impartial dans les choix des hommes et des femmes en charge de la bonne marche de l'état ne doit pas être synonyme de laisser-faire.
Nous ne devons pas oublier que nos vivons dans un petit état insulaire en développement et que les rapports sociaux sont très imbriqués de part et d'autre. La difficulté qu'il y a eu à mettre en place le comité de lutte contre la corruption illustre un peu la minceur des marges pour trouver les oiseaux rares dans ce combat.
Ici, il convient de saluer le courage du gouvernement d'avoir su faire valoir les intérêts de l'Etat dans l'affaire Gulf Com. Il aurait été navrant de laisser se perpétuer des zones d'ombres dans la gestion des grandes entreprises parapubliques. On peut espérer que la transparence continuera son petit bonhomme de chemin dans les autres entreprises. Et surtout de ne pas oublier ces fortes paroles de Saint Just :
''On veut bien être rigoriste en principes, lorsqu'on détruit un mauvais gouvernement. Mais il est rare que, si l'on vient à gouverner soi-même, on ne rejette bientôt ces mêmes principes pour y substituer sa volonté.''holambe
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