De hauts responsables de l'Etat sont sans domicile fixe. Le ministre des Transports, celui de la Justice, leur collègue de la Fonction p...
De hauts responsables de l'Etat sont sans domicile fixe. Le ministre des Transports, celui de la Justice, leur collègue de la Fonction publique, la déléguée au Transport et le Secrétaire Général du ministère de la Santé sont toujours l ogés à l'hôtel. I ls font partie de plusieurs hautes autorités de l'Etat qui n'ont toujours pas de pied à terre à Moroni, un mois et demi après la formation du gouvernement Motif : il n'y a pas de l ogements de fonction disponibles. Naturellement, cette situation affecte les _ intéressés, ne serait-ce que parce qu'ils se trouvent dans l'impossibilité de faire venir leur famille à Moroni.
«Cette situation nous agace», se plaint un conseiller du ministre de la Justice tandis que le délégué auprès du Vice-président chargé de l'aménagement poursuit les aller et retour entre le ministère des Finances, la présidence et le département en charge de la gestion du patrimoine immobilier de l'Etat, pour tenter d'obtenir un logement
L'affectation, signée par le ministre des Finances, pour lui attribuer le logement, actuellement occupé par un ancien ministre, a été purement et simplement annulé suite à des pressions de haut niveau.
«Je suis vraiment sous pression», nous confiait Mohamed Ali Amir, directeur du département immobilier de l'Etat, avant de faire observer : «moi, je n'ai pas le droit de déloger quelqu'un. J'affecte quand le logement est libre.» Selon lui, la décision de déloger appartient au ministre des _ Finances.
Une manière pour lui de situer les responsabilités dans la «galère» que vivent certaines responsables.
Fidèle à une certaine pratique, les dignitaires de l'ancien régime refusent toujours de céder leurs logements de fonction, malgré les injonctions qui leur sont adressées. Ils sont au moins neuf anciens hauts responsables sommés de quitter leurs l ogements, mais refusent jusqu'à présent d'obtempérer. «Certains sont venus me dire qu'ils ne quitteront pas», nous a révélé M.Ali Amir. Il affirme avoir remis au gouvernement l a liste des l ogements à récupérer mais aucune suite n'y a été donnée. Un fonctionnaire du ministère des Finances n'hésite pas à parler d'une «anarchie entretenue par l 'Etat.», ajoutant que les logements administratifs «pourraient disparaitre „.si la loi ne s'impose pas face à ce désordre qui fait émerger une culture de l'impunité.»
Personne ne veut bouger de «son» logement et le gouvernement donne l'impression de laisser faire. Pour preuve, le pouvoir a décidé de louer des l ogements privés pour les sans-domiciles Un accord a été déjà passé avec l'homme d'affaires Mohamed Hassane d'Itsandra Mdjini, pour la location de cinq appartements à raison de 300 000 à 500 000 fc de loyer mensuel.
D'autres propriétaires auraient été contactés, mais certains hésitent parce que, nous dit-on, l'Etat est un «mauvais payeur». Il devrait à Mohamed Hassane plus de 60 millions d'impayés de loyers, à ce jour.
En fait de location, il est arrivé souvent que de hauts responsables politiques mettraient en location leurs
propres logements, à leur profit, au mépris de la loi, sans que l'Etat réagisse.
«Le désordre est total», déplore un agent du service. Sur les 270 logements administratifs habitables, plus de la moitié serait illégalement occupée. Certains auraient même été amputés de leurs espaces et mis en vente par l eurs occupants.
Une commission de quinze personnes mise en place par l e ministre des Finances tenterait de réagir, en vue de mettre fin à l'anarchie.
Leur mission : identifier les bâtiments, délimiter les cours, faire un rapport des litiges et monter un dossier pour chaque bâtiment.
De son côté, Mohamed Ali Amir essaie de faire créer une zone ministérielle. Pour commencer, il souhaite faire changer les textes en vigueur qui «ne correspondent plus à l'architecture actuelle». «La balle est dans le camp du gouvernement», nous dit-on au service des logements.
Il est à noter que plus de la plupart des 270 logements administratifs serait occupée par des éléments de l'Armée Nationale de Développement (AND). _
MMADI MOINDJIE
«Cette situation nous agace», se plaint un conseiller du ministre de la Justice tandis que le délégué auprès du Vice-président chargé de l'aménagement poursuit les aller et retour entre le ministère des Finances, la présidence et le département en charge de la gestion du patrimoine immobilier de l'Etat, pour tenter d'obtenir un logement
L'affectation, signée par le ministre des Finances, pour lui attribuer le logement, actuellement occupé par un ancien ministre, a été purement et simplement annulé suite à des pressions de haut niveau.
«Je suis vraiment sous pression», nous confiait Mohamed Ali Amir, directeur du département immobilier de l'Etat, avant de faire observer : «moi, je n'ai pas le droit de déloger quelqu'un. J'affecte quand le logement est libre.» Selon lui, la décision de déloger appartient au ministre des _ Finances.
Une manière pour lui de situer les responsabilités dans la «galère» que vivent certaines responsables.
Fidèle à une certaine pratique, les dignitaires de l'ancien régime refusent toujours de céder leurs logements de fonction, malgré les injonctions qui leur sont adressées. Ils sont au moins neuf anciens hauts responsables sommés de quitter leurs l ogements, mais refusent jusqu'à présent d'obtempérer. «Certains sont venus me dire qu'ils ne quitteront pas», nous a révélé M.Ali Amir. Il affirme avoir remis au gouvernement l a liste des l ogements à récupérer mais aucune suite n'y a été donnée. Un fonctionnaire du ministère des Finances n'hésite pas à parler d'une «anarchie entretenue par l 'Etat.», ajoutant que les logements administratifs «pourraient disparaitre „.si la loi ne s'impose pas face à ce désordre qui fait émerger une culture de l'impunité.»
Personne ne veut bouger de «son» logement et le gouvernement donne l'impression de laisser faire. Pour preuve, le pouvoir a décidé de louer des l ogements privés pour les sans-domiciles Un accord a été déjà passé avec l'homme d'affaires Mohamed Hassane d'Itsandra Mdjini, pour la location de cinq appartements à raison de 300 000 à 500 000 fc de loyer mensuel.
D'autres propriétaires auraient été contactés, mais certains hésitent parce que, nous dit-on, l'Etat est un «mauvais payeur». Il devrait à Mohamed Hassane plus de 60 millions d'impayés de loyers, à ce jour.
En fait de location, il est arrivé souvent que de hauts responsables politiques mettraient en location leurs
propres logements, à leur profit, au mépris de la loi, sans que l'Etat réagisse.
«Le désordre est total», déplore un agent du service. Sur les 270 logements administratifs habitables, plus de la moitié serait illégalement occupée. Certains auraient même été amputés de leurs espaces et mis en vente par l eurs occupants.
Une commission de quinze personnes mise en place par l e ministre des Finances tenterait de réagir, en vue de mettre fin à l'anarchie.
Leur mission : identifier les bâtiments, délimiter les cours, faire un rapport des litiges et monter un dossier pour chaque bâtiment.
De son côté, Mohamed Ali Amir essaie de faire créer une zone ministérielle. Pour commencer, il souhaite faire changer les textes en vigueur qui «ne correspondent plus à l'architecture actuelle». «La balle est dans le camp du gouvernement», nous dit-on au service des logements.
Il est à noter que plus de la plupart des 270 logements administratifs serait occupée par des éléments de l'Armée Nationale de Développement (AND). _
MMADI MOINDJIE
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