Le général Abdelfettah Younes, chef militaire de la rébellion libyenne contre Mouammar Kaddafi, a été tué jeudi. Les circonstances de sa mor...
Le général Abdelfettah Younes, chef militaire de la rébellion libyenne contre Mouammar Kaddafi, a été tué jeudi. Les circonstances de sa mort restent obscures.
Mise à jour le 29 juillet à 13h34
La rébellion libyenne perd son chef militaire. Le général Abdelfettah Younes, un ancien responsable du régime de Mouammar Kaddafi rallié aux insurgés dès février, a été assassiné jeudi à Benghazi, a annoncé le président du Comité national de transition (CNT) Moustapha Abdeljalil.
Selon lui, Abdelfettah Younes a été tué par des assaillants après avoir été convoqué pour un interrogatoire dans la capitale de l'insurrection libyenne. Le président du CNT a ajouté que « deux de ses compagnons, le colonel Mohamed Khamis et le commandant Nasser Madhour », avaient également été tués dans l'attaque. Les corps des trois hommes ont été emportés par leurs tueurs et n'ont pas été retrouvés pour le moment, a ajouté Moustapha Abdeljalil.
Le chef du groupe responsable de l'attentat a été arrêté d'après Benghazi, qui a immédiatement accusé les forces loyales à Mouammar Kaddafi.
Rumeurs sur des discussions secrètes
Abdelfettah Younes était encore près du front Est, à Brega, dans la matinée de jeudi. Selon une source rebelle, il avait été rappelé à Benghazi pour être interrogé. Il se serait déclaré insatisfait de la situation sur le terrain, et certains officiels auraient tenté de le persuader d'y retourner.
D'après l'agence britannique Reuters, des rumeurs selon lesquelles il avait engagé des discussions secrètes avec le gouvernement de Kaddafi circulaient peu avant son assassinat. Pour le quotidien italien La Repubblica, Younès était accusé par certains de transmettre « des informations sur la guerilla rebelle au régime de Kaddafi ».
Avant sa défection, Abdelfettah Younes était le ministre de l'Intérieur de la Jamahiriya et souvent présenté comme le numéro 2 du régime.
Ces rumeurs étaient elles fondées ? Les assassins ont-ils estimé qu'il risquait de trahir la rébellion libyenne ? Est-ce une opération des pro-Kaddafi ? La mort d'Abdelfettah Younes laisse, à ce stade, de nombreuses questions sans réponses et ne manquera pas de déstabiliser la rébellion, dont il était le chef militaire.
Le président du CNT a annoncé un deuil de trois jours, mais la situation paraissait extrêmement tendue jeudi soir à Benghazi : des hommes armés ont tenté de pénétrer dans l'hôtel où Moustapha Abdeljalil tenait sa conférence de presse, tandis que les journalistes étaient évacués.
Tirs à Tripoli
Par ailleurs, la capitale libyenne a été le théâtre de nouveaux raids de l'Otan jeudi soir, selon l'AFP. Trois puissantes explosions ont secoué le centre de la ville, suivies d'autres, signalées à proximité de la résidence de Mouammar Kaddafi.
(Avec AFP)
La rébellion libyenne perd son chef militaire. Le général Abdelfettah Younes, un ancien responsable du régime de Mouammar Kaddafi rallié aux insurgés dès février, a été assassiné jeudi à Benghazi, a annoncé le président du Comité national de transition (CNT) Moustapha Abdeljalil.
Selon lui, Abdelfettah Younes a été tué par des assaillants après avoir été convoqué pour un interrogatoire dans la capitale de l'insurrection libyenne. Le président du CNT a ajouté que « deux de ses compagnons, le colonel Mohamed Khamis et le commandant Nasser Madhour », avaient également été tués dans l'attaque. Les corps des trois hommes ont été emportés par leurs tueurs et n'ont pas été retrouvés pour le moment, a ajouté Moustapha Abdeljalil.
Le chef du groupe responsable de l'attentat a été arrêté d'après Benghazi, qui a immédiatement accusé les forces loyales à Mouammar Kaddafi.
Rumeurs sur des discussions secrètes
Abdelfettah Younes était encore près du front Est, à Brega, dans la matinée de jeudi. Selon une source rebelle, il avait été rappelé à Benghazi pour être interrogé. Il se serait déclaré insatisfait de la situation sur le terrain, et certains officiels auraient tenté de le persuader d'y retourner.
D'après l'agence britannique Reuters, des rumeurs selon lesquelles il avait engagé des discussions secrètes avec le gouvernement de Kaddafi circulaient peu avant son assassinat. Pour le quotidien italien La Repubblica, Younès était accusé par certains de transmettre « des informations sur la guerilla rebelle au régime de Kaddafi ».
Avant sa défection, Abdelfettah Younes était le ministre de l'Intérieur de la Jamahiriya et souvent présenté comme le numéro 2 du régime.
Ces rumeurs étaient elles fondées ? Les assassins ont-ils estimé qu'il risquait de trahir la rébellion libyenne ? Est-ce une opération des pro-Kaddafi ? La mort d'Abdelfettah Younes laisse, à ce stade, de nombreuses questions sans réponses et ne manquera pas de déstabiliser la rébellion, dont il était le chef militaire.
Le président du CNT a annoncé un deuil de trois jours, mais la situation paraissait extrêmement tendue jeudi soir à Benghazi : des hommes armés ont tenté de pénétrer dans l'hôtel où Moustapha Abdeljalil tenait sa conférence de presse, tandis que les journalistes étaient évacués.
Tirs à Tripoli
Par ailleurs, la capitale libyenne a été le théâtre de nouveaux raids de l'Otan jeudi soir, selon l'AFP. Trois puissantes explosions ont secoué le centre de la ville, suivies d'autres, signalées à proximité de la résidence de Mouammar Kaddafi.
(Avec AFP)
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