Les «100 noirs des forces de l'ordre qui s'impliquent» dénoncent la coloration De notre envoyée spéciale à New York Mercr...
Les «100 noirs des forces de l'ordre qui s'impliquent» dénoncent la coloration
De notre envoyée spéciale à New York
Mercredi matin, cinq anciens policiers de l'association «100 noirs des forces de l'ordre qui s'impliquent» font brusquement leur apparition vêtus de complets chics et arborant des lunettes noires, devant le tribunal pénal de Manhattan. Ils se plantent devant les dizaines de journalistes qui guettent la sortie du procureur Vance et des avocats de la défense Brafman et Taylor, en pleine négociation, pour attirer l'attention sur la coloration «raciste anti-noire et anti-femme» que prend l'affaire DSK, selon eux. «C'est scandaleux, dit Noel Leader. On laisse détruire la personnalité de la victime, parce qu'elle est pauvre, noire et que c'est une femme. On se sert des erreurs qu'elle a faites dans le passé pour mettre en cause son récit de l'attaque sexuelle dont elle a été victime, alors qu'il y a des preuves scientifiques comme l'ADN ou les blessures trouvées sur son vagin lors de l'expertise. On est face à une justice de riches!» L'ancien flic dénonce le bureau du procureur, qui n'a aucune intention d'aller au procès et qui a laissé filtrer des informations mettant en cause la crédibilité de la femme de chambre Nafissatou Diallo, qui accuse DSK d'avoir tenté de la violer le 14 mai dans sa suite de l'hôtel Sofitel. «Cyrus Vance devrait être dessaisi de l'affaire et un procureur spécial nommé à sa place», dit Noel Leader. «C'est une question de race et de statut social. Si la plaignante était riche et blanche, si elle s'appelait Hillary Clinton, on la croirait!», renchérit un autre.
Dans son roman Le Bûcher des vanités, qui racontait la descente aux enfers d'un roi de la finance, injustement accusé de meurtre par le bureau du procureur du Bronx, l'écrivain Tom Wolfe avait décrit le jeu de billard à plusieurs bandes qui se joue dans ce genre d'affaire très médiatique entre la justice, la politique, les médias et l'opinion publique. «Le procureur Vance est un élu, les gens ont le droit d'exprimer leur avis sur l'activité de ce personnage politique, c'est la démocratie», notait hier Taïna Bien-Aimé, représentante de l'association féministe Equality Now. Avec une dizaine d'autres organisations, elle a joint sa voix à celle des anciens policiers noirs pour voler au secours de Nafissatou Diallo.
Au vu de cette mobilisation, un journaliste américain se demande si Vance n'aurai pas intérêt à aller au procès, quitte à jouer un «quitte ou double» pour sa réélection prévue d'ici un an et demi, plutôt que d'abandonner les charges en rase campagne.source: le Figaro
De notre envoyée spéciale à New York
Mercredi matin, cinq anciens policiers de l'association «100 noirs des forces de l'ordre qui s'impliquent» font brusquement leur apparition vêtus de complets chics et arborant des lunettes noires, devant le tribunal pénal de Manhattan. Ils se plantent devant les dizaines de journalistes qui guettent la sortie du procureur Vance et des avocats de la défense Brafman et Taylor, en pleine négociation, pour attirer l'attention sur la coloration «raciste anti-noire et anti-femme» que prend l'affaire DSK, selon eux. «C'est scandaleux, dit Noel Leader. On laisse détruire la personnalité de la victime, parce qu'elle est pauvre, noire et que c'est une femme. On se sert des erreurs qu'elle a faites dans le passé pour mettre en cause son récit de l'attaque sexuelle dont elle a été victime, alors qu'il y a des preuves scientifiques comme l'ADN ou les blessures trouvées sur son vagin lors de l'expertise. On est face à une justice de riches!» L'ancien flic dénonce le bureau du procureur, qui n'a aucune intention d'aller au procès et qui a laissé filtrer des informations mettant en cause la crédibilité de la femme de chambre Nafissatou Diallo, qui accuse DSK d'avoir tenté de la violer le 14 mai dans sa suite de l'hôtel Sofitel. «Cyrus Vance devrait être dessaisi de l'affaire et un procureur spécial nommé à sa place», dit Noel Leader. «C'est une question de race et de statut social. Si la plaignante était riche et blanche, si elle s'appelait Hillary Clinton, on la croirait!», renchérit un autre.
Sortie théâtrale
Cette sortie de la communauté noire a quelque chose d'un peu théâtral, qui ressemble à un service commandé. Mais pour le compte de qui? Est-ce l'avocat de la plaignante Kenneth Thompson qui tente de jouer ses dernières cartes, alors qu'il a demandé la mise à l'écart de Vance, l'accusant de parti pris? Ou peut-on même imaginer, scénario plus biscornu, que le procureur de New York ait lui-même intérêt à cette sortie publique des associations, pour faire pression sur les avocats de la défense et les convaincre de plaider coupable d'une moindre charge?Dans son roman Le Bûcher des vanités, qui racontait la descente aux enfers d'un roi de la finance, injustement accusé de meurtre par le bureau du procureur du Bronx, l'écrivain Tom Wolfe avait décrit le jeu de billard à plusieurs bandes qui se joue dans ce genre d'affaire très médiatique entre la justice, la politique, les médias et l'opinion publique. «Le procureur Vance est un élu, les gens ont le droit d'exprimer leur avis sur l'activité de ce personnage politique, c'est la démocratie», notait hier Taïna Bien-Aimé, représentante de l'association féministe Equality Now. Avec une dizaine d'autres organisations, elle a joint sa voix à celle des anciens policiers noirs pour voler au secours de Nafissatou Diallo.
Au vu de cette mobilisation, un journaliste américain se demande si Vance n'aurai pas intérêt à aller au procès, quitte à jouer un «quitte ou double» pour sa réélection prévue d'ici un an et demi, plutôt que d'abandonner les charges en rase campagne.source: le Figaro
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