Le président Ikililou Dhoinine a reçu hier après-midi au palais de Beit-Salam les responsables des forces vives du pays avec qui il a souha...
Le président Ikililou Dhoinine a reçu hier après-midi au palais de Beit-Salam les responsables des forces vives du pays avec qui il a souhaité échanger peu de temps après sa prise de fonction. Le chef de l'Etat, qui s'est exprimé en premier, a ainsi axé son intervention sur certains facteurs "qui freinent" le développement des Comores. En tête de sa liste, il a placé la corruption "qui ne date pas d'aujourd'hui mais qui s'est étendue à tous les niveaux". De l'enseignement à la justice, en passant par les sociétés d'Etat, le président Ikililou a dressé un bilan sans concession sur la corruption jusqu'à annoncer la mauvaise position du pays dans le classement de l'Ong Transparency International. Les Comores occupent la 154e place sur 178 alors Maurice, Seychelles et Madagascar sont loin devant. "L'Etat n'a plus rien car les écoles publiques, comme les sociétés d'Etat, sont dépouillées. Il faut donc que les partis politiques, la société civile et les médias s'unissent pour dénoncer ce qui se passe", a demandé le président qui a évoqué que "Taki voulait mettre fin à la corruption et le président sortant n'a pas cessé de le répéter". Mais au final, rien n'a pu être fait car "ce n'est pas seulement un combat des autorités mais de tout le monde et nous devons changer les choses". Pour lui, les sociétés d'Etat doivent désormais devenir mixtes et ouvrir ainsi leurs capitaux à des investisseurs étrangers avec les ressources nécessaires pour leur développement. "Elles ne doivent plus être politiques avec des recrutements complaisants". En phase avec le président, l'ancien homme fort de Ngazidja, Mze Soule Elbak a conseillé le chef de l'Etat de "faire abstraction des convoitises des politiciens et de renvoyer ceux qui ont agi contre les intérêts du pays". Hassani Ali Hadji de la coordination des partis politiques de la mouvance a pour sa part déclaré un "soutien total" aux visions du président Ikililou. "Nous allons vous aider mais nous souhaitons que la justice soit égale pour les Comoriens", a-t- il indiqué. L'ancien gouverneur Saïd Hassane Saïd Hachim a, quant à lui, estimé que "la corruption est un cancer mondial". Pour l'abolir, il faudrait "récupérer tous les biens que posséderait toute personne qui dépouillerait l'Etat, lui interdire la possibilité d'aspirer à toute fonction étatique et lui prendre son droit d'éligibilité". "Tu as su lire les pensées de la population comorienne", a-t-il adressé au président Ikililou. Plusieurs personnalités ont pris part à cette rencontre entre le président Ikililou et les responsables des partis politiques à l'instar des membres de gouvernement, d'anciennes autorités ainsi que des personnes nouvellement nommées. Avant cette réunion, le chef de l'Etat avait reçu dès la matinée d'autres invités à l'instar de l'ancien locataire de Beit-Salam, Azali Assoumani. Alwatwan
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