Saïd Ali qui vécut plusieurs années à Mayotte durant l'exil de son père, y reçut une éducation française de la part du Commissaire Char...
Saïd Ali qui vécut plusieurs années à Mayotte durant l'exil de son père, y reçut une éducation française de la part du Commissaire Charrette et du Colonel Colomb.
En 1870, il regagna son pays natal où son grand-père maternel l 'avait désigné comme son successeur, mais ainsi qu'on l'a vu plus haut, le Sultan Thibe Achmet fut détrôné par le Sultan d'Itsandra.
Saïd Ali s'enfuit au Mozambique, puis retourna à Madagascar, où il parvint après diverses vicissitudes, et afin à Mayotte où il apprit l a mort de son grand-père.
Le Sultan d'Anjouan lui offrit son aide pour reconquérir son royaume, mais le Gouverneur de Mayotte, le Ferrier, inquiet de la tournure que prenaient les événements, lui conseilla de patienter, ce que lui conseilla également le Sultan de Zanzibar, Saïd Bargach, dont il avait demandé l'intervention.
Il se résolut donc à accomplir le pèlerinage de la Mecque, d'où il gagna d'abord le Caire, où il fut reçu par l e Khedive Ismail Pacha, vice-roi d'Egypte, puis Mekla, au nord du Hedjaz, où régnait
son parent le Sultan Maguig Omar.
Revenu à la Mecque en nouveau pèlerinage, il retourna à Zanzibar, où pendant un an, i l fut l 'hôte de Saïd Bargach, lequel, rappelons-le, était le vassal de l'Angleterre et avait des visées personnelles sur les Comores.
Ses ambitions se retrouvaient donc contrariées par l'installation des Français à Mayotte et par leur influence croissante dans l'Archipel.
Aussi, craignant qu'une guerre entre son allié secret Msafoumou Fefoumou et Saïd Ali, ami de la France ne ruinât ses projets, il suggéra à ce dernier d'épouser Tummihina benti Msafoumou, ce qui lui permettrait de prétendre sans coup férir à une partie du royaume, et l e munit de lettres de recommandation.
Avant de débarquer à la grande Comore, Saïd Ali fit escale à Anjouan où son père Saïd Omar avait repris ses fonctions de Premier Ministre du sultan Abdallah.
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