Une délégation de femmes de Moroni composée de Mme Amina Hassanaly -veuve de l'ancien Premier Ministre Abasse Djoussouf, Mme Mbariki Dj...
Une délégation de femmes de Moroni composée de Mme Amina Hassanaly -veuve de l'ancien Premier Ministre Abasse Djoussouf, Mme Mbariki Djalim, Mme Roukia Ibrahim Dahalani, Mme Moinamina Aliamani-Thabit, Mme Zahara Said Ali et Mme Fatouma Abdallah Youssouf a rencontré le président de la Fédération Comorienne des Consommateurs pour échanger de vue sur la crise sociale qui sévit à Moroni et le quotidien du comorien. « La délégation a manifesté sa détermination à rejoindre et amplifier le combat mené depuis des mois par les organisations citoyennes. Des initiatives communes de sensibilisation et de mobilisation vont être entreprises dans les prochaines semaines et mois », dixit le président de la FCC.
Quelques heures avant, une concertation a eu lieu entre le Ministère de l’intérieur et les partis politiques ! Mais saviez-vous de quoi s’agissait –il ? Al- Watwan du 1er Septembre évoque « la réactivation du cadre de concertation, de la convocation d’une session parlementaire extraordinaire en vue d’adopter le nouveau code électoral et de la mise en place des commissions électorales insulaires et communales »… Notre Ministre de l’intérieur est en droit de réaliser ses missions. C’est tout à son honneur ! Néanmoins nous sommes en droit de nous interroger sur les préoccupations des autres Ministères au regard de la dégradation des conditions de vie des citoyens, de ces démissions en cascade des établissements nationaux eu égard leurs missions de services publics!
Le Gouvernement s’est investi comme l’ensemble des partis politiques, ceux du pouvoir et ceux de l’opposition, dans la réflexion et la tenue des échéances électorales. La preuve insigne est cette concertation. Et le vrai dialogue inter comorien sur l’amélioration des conditions de vie des citoyens comoriens ? Nos élus ne devraient ils pas aussi se réunir en session extraordinaire sur la résolution de la crise sociale multiforme qui frappe de plein fouet nos villes et villages en matière d’énergie, d’eau, de soins ? Est ce que la classe politique dans sa totalité est obnubilée, turlupinée par les échéances électorales au point de manquer de propositions alternatives face à cette crise ? Et la pause électorale, le bilan de la tournante tant désirés et réclamés?
La responsabilité morale de l’Etat est elle désengagée ? La classe politique est elle démissionnaire face à la résolution de cette crise ? Autant de questions qui nous renvoient aux thèses philosophiques ! L’Etat est il au service de la classe dominante ? L’Etat doit il faire ce qui est juste ou/ et le nécessaire ? L’Etat doit il s’occuper du bonheur des citoyens ?
En attendant Zigelegele à ces femmes, puis Horiho à nos politiques !
Photo ©habarizacomores