Arrivé à Anjouan cet après-midi du 01 juin 2011 pour la première fois depuis la passation du pouvoir, l'ancien Président Ahmed Abdal...
Arrivé à Anjouan cet après-midi du 01 juin 2011 pour la première fois depuis la passation du pouvoir, l'ancien Président Ahmed Abdallah Sambi a été reçu par une foule nombreuse à sa descente de l'avion à l'aéroport de Ouani . De nombreuses foules l'ont acclamé tout au long de la route menant de l'aéroport à son domicile de Mutsamudu.
C'est devant sa résidence que plusieurs centaines de personnes (la foule) ont béni l'ancien Président accompagné de nombreux ministres de son dernier gouvernement ainsi que du Président de l'Assemblée Nationale. Pour remercier l'assistance présente, Sambi a adressé le message suivant :
«Au nom de Dieu le miséricordieux, que la paix soit avec vous et qu'elle vous accompagne à l'au-delà, mes chers pères, mes chers mères, mes chers frères, mes chères sœurs, petits, moyens et grands. Je m'interroge sur ce que je dois vous dire. Je crois par contre que depuis le jour que vous m'avez béni alors que je devais regagner Moroni en tant que président élu, aujourd'hui
«Au nom de Dieu le miséricordieux, que la paix soit avec vous et qu'elle vous accompagne à l'au-delà, mes chers pères, mes chers mères, mes chers frères, mes chères sœurs, petits, moyens et grands. Je m'interroge sur ce que je dois vous dire. Je crois par contre que depuis le jour que vous m'avez béni alors que je devais regagner Moroni en tant que président élu, aujourd'hui
c'est encore vous aussi nombreux que ce jour et devant mon domicile que vous me bénissez encore de nouveau. Donc je ne sais pas exactement quoi vous dire. Je constate tout simplement l'amour aussi grand que vous me portez et que je compte vous le rendre bien. Surtout le fait que vous avez été patients aussi bien que moi et que vous m'avez toujours honoré comme je vous ai toujours honoré. Je pense qu'aujourd'hui étant donné que je ne suis plus Chef d'Etat, je peux vous transmettre certaines choses que je ne pouvais me permettre de dire avant. Permettez-moi donc de m'exprimer sur trois sujets. En premier lieu je m'adresserai à la population de Mutsamudu, ma ville natale, ce d'autant plus que je constate toute sa notabilité ici présente. En deuxième, je m'adresserai à la population d'Anjouan et enfin à l'ensemble des comoriens. A l'endroit de la ville de Mutsamudu où je suis né et j'ai grandi, il fut un temps que seuls ses habitants connaissaient mon nom, puis est venu le moment où tout Anjouan l'a su, puis les Comores, et ce avant que je ne sois président. Dès que je suis devenu raïs, le nom de Sambi est connu partout dans le monde et les médias en parlent. Pour cela, je me dois de remercier la ville qui m'a vu naître et qui m'a incitée à conquérir le pouvoir. Je sais aujourd'hui que beaucoup expriment un mécontentement, même au sein de ma propre famille, parce que chacun s'interroge de ce qu'ils ont gagné de mon pouvoir lorsque ma signature était déterminante. Mais la vérité est que je n'ai jamais voulu privilégier ni ma famille ni mes amis ni les anjouanais. A Mutsamudu, certains se sont même interrogés, à juste titre, sur l'action de ma fondation SAMBI, qui a construit un peu partout des écoles sauf à Mutsamudu. Alors je vous dis aujourd'hui qu'il s'agit là d'un sacrifice. J'ai sacrifié Mutsamudu, voire même Anjouan, pour gagner la paix et la stabilité de notre pays. Je vous dis que je n'ai jamais oublié, ni Mutsamudu ni Anjouan, et je sais que beaucoup d'anjouanais pensaient que mon accession à la magistrature suprême correspondait à un pouvoir d'Anjouan. J'ai toujours su et toujours voulu que mon pouvoir soit un pouvoir pour tous les comoriens, même si la responsabilité revenait à un anjouanais. Mais vous devez comprendre que la paix et la stabilité retrouvées permettront à Anjouan de prospérer aujourd'hui et demain. Il y a quelques jours, quelqu'un m'a rappelé que « Mr le Président, votre dernier gouvernement n'avait dans leurs 13 départements respectifs, qu'un seul secrétaire général originaire d'Anjouan ». Encore une fois je me répète, je n'ai jamais été un président pour les anjouanais, ni pour ma ville natale de Mutsamudu, mais j'ai toujours tenu et fait en sorte que mon pouvoir soit équilibré au bénéfice des comoriens. Je n'ai jamais été aussi heureux pare vos applaudissements et vos honneurs qu'aujourd'hui.
Parce que la grande foule qui m'accueille aujourd'hui alors que je ne suis plus président, ne peux être que de cœur. Lors de mon dernier discours solennel pendant la cérémonie d'investiture, je me suis exprimé particulièrement sur ce que je n'ai pas fait, ce qui a étonné tout le monde. Mais je vous dis aujourd'hui et à l'adresse de ceux qui veulent à tout prix voiler un soleil qui brille, que d'origine je suis un homme de turban. Mais quand il a fallu agir en militaire, j'ai pris les habits de militaire pour accomplir la tâche qui aurait du être réalisée par celui qui est d'origine militaire. Dites leur qu'Ahmed Abdallah SAMBI, l'homme au turban, a ramené dans ce pays plus d'argent que n'importe quel président, fusse-t-il ceux qui se prétendent avoir fait des études économiques et financières. Dites leur que l'homme au turban vert a mené une diplomatie sans précédent, qui a fait connaitre les Comores partout dans le monde. Cependant je sais que malgré tout, beaucoup reste à faire, et je souhaite à ceux qui ont pris le relais d'œuvrer sur ce qui reste à faire et plus encore. A vous qui m'avez aimé, qui m'aimez et qui m'aimerez toujours incha Allah, je tiens à vous répéter que pendant mon règne, mon pouvoir a été celui de tous les comoriens. Aux noms de ceux qui m'ont accompagné et en mon nom personnel, je vous présente mes sincères remerciements et à tous les comoriens, pour l'amour et l'honneur que vous ne cessez de me témoigner quand j'étais président et même maintenant que je ne suis plus votre raïs. Je tiens à vous dire qu'aujourd'hui que mon nom traverse le pays et le monde entier, je saurai encore l'utiliser pour le bien de tous les comoriens. Ma philosophie a été toujours de privilégier l'intérêt national. Pour conclure, je vous livre le message de paix et de remerciements à mon endroit et à l'ile d'Anjouan que Said Hassane Said Hachim m'a adressé ce matin au nom de tous les comoriens, d'avoir un enfant qui a servi dignement la nation comorienne.
Pour ce, je vous souhaite à tous et à toutes paix et prospérité. Je demande à ceux qui ont pris le relais de faire plus pour le bien des comoriens.
De ma part, je viendrai vous voir dans vos villages et villes et je continuerai à parler avec vous et nous continuerons à partager et à se connaitre davantage.
Pour ce, je vous souhaite à tous et à toutes paix et prospérité. Je demande à ceux qui ont pris le relais de faire plus pour le bien des comoriens.
De ma part, je viendrai vous voir dans vos villages et villes et je continuerai à parler avec vous et nous continuerons à partager et à se connaitre davantage.
Je vous remercie. Que la paix soit avec vous.
Daniel Ishak correspondant Wongo - Anjouan
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