Ils étaient tous là. Sans exception. C’est rare pour le souligner : les membres du Gouvernement, les Gouverneurs élus, le Président de l’...
Ils étaient tous là. Sans exception. C’est rare pour le souligner : les membres du Gouvernement, les Gouverneurs élus, le Président de l’Assemblée Nationale, les parlementaires, les directeurs des Services et des Sociétés d’Etat, tous, autour du Chef de l’Etat et du Président élu.
Quant à l’assistance, composée de notables venus de toutes les iles, y compris Mayotte, de milliers de citoyens, hommes et femmes, grands et petits, elle était là, exceptionnellement nombreuse, toute ouïe.
Car le Maoulid, bien que courant dans le pays, ne pouvait pas être le seul motif de ce grand rassemblement. « Vous vous demandez sans doute pourquoi, un Barzangui, le matin de surcroit ?
Ça non plus ça ne s’est jamsi vu » dira le Présidnet de la République lui-même.« Le Président SAMBI fera certainement une importance annonce à cette occasion » disait-on à travers le pays. Ceux qui le pensaient ont eu raison. L’annonce a été faite et elle est de taille.
En effet, le Chef de l’Etat, qui a pris la parole après la lecture traditionnelle des quatre premiers chapitres du maoulid et l’hommage au Prophète, ponctuée par les chants religieux, a d’emblée prévenu : « j’ai une très bonne nouvelle qui va vous réjouir. J’ai tenu à vous l’annoncer à Mutsamudu, la ville qui m’a vu naitre et qui m’a éduqué » a-t-il dit dès le début de son discours.
Entretenant volontairement le suspens, le Chef de l’Etat a longuement fait le bilan de sa gouvernance en matière de finances publiques et les résultats qui en ont découlé : le retour des institutions financières internationale, FMI et Banque Mondiale, le bon résultats obtenus auprès de la BAD dont la dette a été effacée pour conclure sur ce chapitre en ces termes : « j’ai été, et de loin, le Chef de l’Etat comorien, qui a le plus payé les dettes contractées par les Gouvernements successifs du pays depuis l’indépendance »
L’annonce tant attendu finira par tomber : « nous avons signé, le 4 novembre dernier, avec la Fondation Fatima basée à Dubaï, une convention portant sur un don de 2 milliard d’euros, soit l’équivalant de 33 ans du budget national, destinés au financement de nos infrastructures de base, sur une période de deux ans ».
Le Chef de l’Etat a longuement expliqué que cette importante somme, « un don et non une dette » a-t-il martelé, qui représente une bouffée d’oxygène inégalée dans l’histoire du pays « va permettra de financer le développement du système éducatif, des centres hospitaliers, des transports maritimes et aérien, des routes et de l’énergie propre ».
Il y a cependant des conditions, a-t-il prévenu, plusieurs et contraignantes, notamment celle-ci : les financements seront versés aux sociétés étrangères qui réaliseront ces infrastructures, au fur et à mesure de l’avancement des travaux.
Avant de terminer son discours, le Chef de l’Etat a lancé un appel à tous, notamment les nouvelles autorités et les cadres du pays, à aider le Président élu, Dr Ikililou DHOINE, pour réussir le développement du pays « qui n’a jamais eu autant de perspectives de progrès ».
Pour conclure, il a une fois encore remercié « tous ceux qui, en 2006, ont voté pour l’homme au turban vert ». « J’ai fait de mon mieux pour mon pays. J’ai certes commis des erreurs mais certainement pas des fautes » a-t-il conclu.
Nous vous proposerons incessamment, la traduction intégrale de cet important discours, l’un des derniers que SEM AHMED ABDALLAH MOHAMED SAMBI prononce en qualité de Chef de l’Etat.source:beit salam
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