Depuis vendredi, les enseignants de Grande Comore nouvellement recrutés tiennent un sit-in devant le ministère de la foncti...
Depuis vendredi, les enseignants de Grande Comore nouvellement recrutés tiennent un sit-in devant le ministère de la fonction publique de l’île. Ils réclament une reconnaissance et des salaires.
Le Ministère de l'éducation nationale, à Moroni Les enseignants nouvellement recrutés de Grande Comore squattent devant le ministère de la fonction publique de l’île. Ils ont passé la nuit devant ce département ministériel.
« Nous sommes là depuis vendredi car nous réclamons nos matricules et voulons que nos cinq mois de salaires soient régularisés », déclare le porte-parole de ces enseignants recrutés pendant la période électorale, Mohamed Saïd Hassane alias Treize. Ces enseignants de Grande Comore sont recrutés depuis Novembre et ne sont pas encore matriculés.Le contrôle physique réalisé par le ministère de l’éducation de Grande Comore, celui des finances et celui de la fonction publique et le représentant de ces nouveaux professeurs, enregistre 383 professeurs alors que bien avant cette vérification, le nombre était estimé à 473. « Après ce contrôle, nous avons remarqué que 90 enseignants sont des fantômes », regrette Mohamed Saïd alias Treize avant de préciser que « les professeurs matriculés sont au nombre de 2102 et nous pensons que dans ce chiffre, il y a aussi des fantômes ». A en croire ce porte-parole, la commission de la FOP de l’île doit comparer ce dernier chiffre (2102) avec les 383 professeurs nouvellement recrutés afin de trouver les fantômes et le gouvernement sortant de Grande Comore va faire un recrutement par remplacement. « L’objectif d’être là est d’accélérer les travaux de la commission et veiller à ce que ces postes soient distribuées à d’autres professeurs non matriculés ». « Cet enseignant » regrette que « des responsables essaient de bloquer le dossier jusqu’ à ce que Abdouloihab quitte le pouvoir » avant d’ajouter que « nous n’allons pas croiser les bras et nous irons jusqu’au bout ».
« Nous avons fait confiance au gouvernement de l’île dès le début, raison pour laquelle nous n’avions pas manifesté », confirme Elfarouk Mroivili, coordinateur du groupe, avant de dire que « même si nous demandons à ce que le problème soit réglé avant le départ d’Abdouloihab, nous sommes conscients qu’il y a un principe de continuité du gouvernement et nous n’avons pas à nous inquiéter ».
Les manifestants ont affirmé que leurs dossiers ne sont pas touchés « normalement c’est le ministère de la FOP de l’île qui devraient envoyer nos dossiers au ministère de l’union et jusqu’à lors ils n’ont rien fait », clame Elfarouk. « Nous avons essayé de rencontrer le gouverneur Abdouloihab, mais il nous évite », avance Mohamed Saïd alias Treize tout en poursuivant « des policiers ont été envoyé pour nous sécuriser ». Les enseignants insistent, « ils nous ignorent, notre présence ici ne leur affecte pas », se désole le porte parole. Ils pensent réagir dans un bref délai selon la réaction des autorités de l’île.
A.A.M.
(Source : Malango Actualité)
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