Mayotte regorge de ces véritables nids d'amour pour Aedes albopictus Plusieurs cas de chikunguny...
Mayotte regorge de ces véritables nids d'amour pour Aedes albopictus
Plusieurs cas de chikungunya ont été mis en évidence à Madagascar. Aux Seychelles, un cas a été confirmé et plusieurs cas suspects ont été recensés.
L’identification de ces cas dans différentes îles de l’Océan Indien augmente le risque de diffusion de ces virus à Mayotte, comme dans toute la région.
Les autorités sanitaires ont déjà annoncé des mesures préventives, en particulier
« le renforcement de la surveillance épidémiologique » qui permettra de détecter au plus vite les éventuels cas, en admettant que les personnes atteintes se présentent dans un dispensaire ou chez un médecin. En 2006, peu de personnes étaient allées voir un médecin, soit parce qu'elles étaient sans-papiers, soit parce qu'aucun remède n'existant, elles ne jugeaient pas utile de faire la queue.
L'ARS (agence régionale de santé) annonce également le renforcement des mesures de lutte contre les moustiques : « actions de démoustication autour des cas suspects, traitement des gîtes larvaires, rappel des gestes de prévention des piqûres de moustique ».
Les autorités sanitaires recommandent également aux voyageurs devant se rendre dans ces destinations, de se protéger des piqûres de moustiques durant toute la durée du séjour et pendant les 7 jours suivants leur retour (produits répulsifs, vêtements couvrants si possible imprégnés, diffuseurs d’insecticides, moustiquaires …).
Elle leur demande également de consulter un médecin en cas d’apparition brutale de fièvre, éventuellement associée à des maux de tête, douleurs musculaires, éruptions cutanées, nausées, ou fatigue.
Les pluies abondantes et les températures élevées contribuent à la présence de fortes densités de moustiques à Mayotte.
L'ARS estime donc « indispensable que chacun reste vigilant et continue d’assurer un contrôle hebdomadaire de son environnement (retourner les soucoupes et récipients divers, ranger les récipients inutiles, couvrir les réserves d’eau…) et d’éliminer les déchets autour de chez soi ».
Le 9 mai 2006, la Dass de Mayotte annonçait 43.750 cas de chikungunya, soit un quart de la population. A La Réunion, 266.000 cas de chikungunya ont été enregistrés lors de l'épidémie, entre le 28 mars 2005 et le 31 décembre 2006. Près de 250 cas graves (méningo-encéphalites, hépatites, atteintes cardiaques...), 44 cas de transmission de la mère à l'enfant en fin d'accouchement et plus de 250 décès avaient également été dénombrés. Les pouvoirs publics ont déclaré l'épidémie officiellement terminée en avril 2007. A Mayotte on aura finalement décompté 60.000 cas de la ''maladie de l'homme courbé''.
L'épidémie de 2006 aura laissé des traces dans tout l'océan Indien, mais notamment à la Réunion et à Maurice où l'industrie touristique s'est retrouvée sinistrée. Dominique de Villepin, alors Premier ministre, avait même dû faire le déplacement pour tenter de calmer les Réunionnais, indignés par l'inaction des pouvoirs publics et de l'état, face à une crise dont ils n'avaient pas anticipé l'ampleur.
La maladie du chikungunya (homme courbé en swahili) a été décrite principalement en Afrique, en Asie du sud-est, au sud de l’Inde et au Pakistan. Elle se manifeste surtout pendant la saison des pluies quand la concentration de moustiques est la plus forte. La maladie se transmet à homme par l’intermédiaire du moustique Aedes albopictus.
Elle provoque d’importantes douleurs musculaires et articulaires touchant les extrémités des membres (d'où son nom), en plus de fortes fièvres et de maux de tête.
Des recherches avaient été entamées après l'épidémie de 2006, mais, à ce jour, aucune annonce n'a été faite quant à la mise au point d'un vaccin contre cette maladie dont les douleurs peuvent durer près de deux ans.
(Source : Malango Actualité)