Le tribunal a suspendu l’arrêté de mise en place d’une délégation spéciale à la mairie de Moroni. Ce jugement remet donc Saïd Ahmed Saïd A...
Le tribunal a suspendu l’arrêté de mise en place d’une délégation spéciale à la mairie de Moroni. Ce jugement remet donc Saïd Ahmed Saïd Ali à la tête de la commune.
Mais le président par intérim de l’ile autonome de Ngazidja prend un autre décret pour réinstaller Fakri Mohamoud Mradabi comme maire provisoire. Et Saïd Ahmed Saïd Ali riposte…
Mais le président par intérim de l’ile autonome de Ngazidja prend un autre décret pour réinstaller Fakri Mohamoud Mradabi comme maire provisoire. Et Saïd Ahmed Saïd Ali riposte…
Comme dans une partie de ping-pong, le conflit que connaît la mairie de Moroni connaît des rebondissements à la limite du rocambolesque.Après deux arrêtés du commissaire à l’intérieur de Grande Comore, mettant fin les activités de l’ancien maire et la mise en place d’une délégation spéciale pour assurer provisoirement les activités de la mairie, ''l’ancien'' maire, Said Ahmed Said Ali (SASA) connu sous le nom de Charif, ne lâche pas.
Saisi en référé par SASA, le tribunal de première instance de Moroni l’a reconfirmé comme maire de Moroni. « Cette décision est arrivé parce que tous nos arrêtés étaient suspendus par le tribunal », affirme Mohamed Kaambi, le trésorier de la délégation spéciale de la mairie de Moroni mise en place par l’exécutif de Grande Comore.
Pour répondre à la décision du tribunal de Moroni, un décret émanant du président par intérim de l’ile autonome de Grande Comore, Ahmed Mohamed est tombé remettant en fonction la délégation spéciale présidée par Fakri Mohamoud Mradabi. « Nous avons repris nos fonctions et on espère avoir une suite favorable des événements à venir », poursuit-il. Pour démarrer ses activités, la délégation spéciale a envoyé un courrier pour informer SASA de l’évolution de la situation.
La délégation spéciale a prévu la passation de service ce mercredi, et elle compte sur la présence de SASA à cette cérémonie. Mais c'est sans compter sur la résistance de l’autre maire. Cet ancien gouverneur de la banque centrale a répondu à la lettre de la délégation spéciale. « Une passation de service suppose que je sois encore dans mes fonctions et dans mes bureaux » soutient SASA avant de lancer que « vous utilisez les armoires et les tampons de la mairie alors même que vous réclamez la passation de service ».
Saïd Ahmed Saïd Ali rappelle que ces actions « sont passibles de poursuites pénale. Les conditions douteuses de votre entrée à la mairie ne plaident pas en votre faveur ni en votre honneur ». L'ancien ministre des finances de l’ère Abdallah met en cause le décret pris par l’exécutif de Grande Comore. « Sachez qu’un président par intérim, vous qui avait été directeur du cabinet présidentiel, ne saurait prendre un décret présidentiel puisqu’il lui est seulement confié la gestion des affaires courantes », poursuit-il dans une communication destinée à Fakridine Mahamoud et dont nous avons reçu une copie.
A.A.M.
(Source : Malango Actualité)
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