L’Intersyndicale de l’enseignement menace le gouvernement de grève générale au cas où il persisterait à geler la grille salariale des ense...
L’Intersyndicale de l’enseignement menace le gouvernement de grève générale au cas où il persisterait à geler la grille salariale des enseignants, comme il l'a déjà fait en février lors du versement des salaires du mois d'octobre 2010.
L'intersyndicale anjouanaise de l'enseignement bien décidée
à se faire entendre
L’objectif de l’assemblée était de décider de ce qu’il faudrait faire au cas où le gouvernement comorien traduirait en actes son intention de vouloir geler la nouvelle grille salariale des enseignants, décrétée par le chef de l’Etat en février 2010, et qui a été mise application une fois, lors du paiement en février 2011 du mois d’octobre 2010.
L'intersyndicale anjouanaise de l'enseignement bien décidée
à se faire entendre
L’Intersyndicale de l’enseignement d'Anjouan (syndicat des instituteurs, des professeurs du second degré, du site universitaire de Patsy, de l’Ecole Technique et Professionnelle et même de l’Ecole de Pêche) s’est réunie mardi matin à Ouani.
Mais, en attendant l’action du gouvernement, les dés sont déjà jetés du côté des enseignants : une «suspension provisoire des opérations de validations du deuxième trimestre» vient d’être décidée. La mesure a été «immédiatement suivie d’effets, notamment au lycée de référence de Mutsamudu», comme l’a constaté Mohamed Ousseine, directeur de l’enseignement secondaire de l’île. Au cours de son assemblée, l’Intersyndicale a annoncé un « arrêt immédiat du travail » si « d’ici le jeudi 28 avril 2011 » le paiement des arriérés de salaire n’est pas effectué « conformément aux nouvelles grilles indiciaires ».
Jeudi 21 avril dernier, le ministère des Finances a fait part aux enseignants de son intention de vouloir éponger certains arriérés de leurs salaires, mais sur la base de l’ancienne grille, arguant son incapacité à prendre en charge le surplus financier engendré par cette revalorisation. Cette démarche est considérée par l’Intersyndicale comme un « acte de provocation et de destruction de l’éducation et de l’enseignement aux Comores à deux mois des examens de fin d’année ».
Rappelons que la revalorisation salariale a été, avant les enseignants, accordée en 2009 aux médecins et paramédicaux. Elle a, après les enseignants, également été accordée aux militaires (tous les agents de l’armée et des forces de l’ordre ont été promus fin 2010, mais la revalorisation salariale conséquente est prévue pour décembre 2011). Entre les deux, le décret d’août 2010 qui fixait l’organisation et le fonctionnement de la police nationale, a également consacré une revalorisation salariale au profit des agents de la police. Et c’est justement à ce niveau que l’incompréhension demeure chez les enseignants : « Pourquoi est-ce que c’est seulement la revalorisation à notre bénéfice qui pose des difficultés aux Finances publiques ? »
SM
(Source : Malango Actualité)
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