Moroni demande des explications après la mort d'un Anjouanais à Mayotte

Le premier conseiller de l'ambassade de France à Moroni, Dominique Homa, a été convoqué hier mardi au ministère des Relations exté...

Le premier conseiller de l'ambassade de France à Moroni, Dominique Homa, a été convoqué hier mardi au ministère des Relations extérieures pour ''explications'' après la mort le même jour d'un homme originaire d'Anjouan suite à une opération de la police aux frontières (Paf) de l'île.La victime, Adinane Bacar, natif de Mirontsy à Annouan, aurait été battu à mort alors qu'il tentait d'échapper aux agents de la Paf à Doudjani, tout près de la ville de Mtsaperé. «Le policier lui a donné un coup de pied dans le dos. Il est tombé et a dévalé toute une colline. Je pensais qu'Adinani allait pouvoir se relever mais son cœur a lâché et i l est mort», a déclaré un témoin sur Mayotte 1ere, cité par nos confrères de Malango. Des habitants de Douddani n'ont pas caché « leur indignation », allant jusqu'à refuser, quelques heures durant, de livrer le corps aux autorités mahoraises pour les besoins de l'enquête. «Ce n'est pas parce qu'on n'a pas de pièces d'identités qu'on peut être traité ainsi», a déclaré, sur RFI, l'un d'eux. Le Comité Maoré, par l a voix de son animateur principal, Idriss Mohamed, a vivement dénoncé l e comportement de la Paf qui, selon lui, «procède à des opérations musclées qui, dans bien des cas, aboutissent à des drames humains », rappelant le cas de Mme Sitti Abdallah, morte, il y a quelques jours, dans de circonstances non élucidées.Hier, albalad n'était pas en mesure de savoir si l e policier qui aurait entrainé la mort d'Adinane avait été poursuivi ou non. «Une enquête est en cours. Le ministère a entendu le premier conseiller de l'ambassade de France pour plus d'explications sur instruction du gouvernement. Nous demandons toutes la lumière sur les circonstances de ce décès», a déclaré l e secrétaire général addoint du Mirex, Kamariddine Abdou. Ce fait divers tragique intervient peu avant l'arrivée à Moroni d'une mission d'agents des services d'immigration de Mayotte dans le cadre du processus de biometrisation des sans papiers à Mayotte. Les autorités comoriennes et françaises se sont entendues, au terme d'un accord signé début avril, de « biométriser » les sans papiers d'identités à Mayotte et mettre en place un mécanisme « contrôle des flux migratoires » entre Mayotte et les trois îles sœurs. Une réunion à ce sujet devait avoir l ieu hier au Mirex.source:albalad