Plusieurs centaines d’élèves des écoles publiques et privées, candidats aux examens de fin d’année scolaire, battent le pavé depuis mercr...
Plusieurs centaines d’élèves des écoles publiques et privées, candidats aux examens de fin d’année scolaire, battent le pavé depuis mercredi à Moroni, pour s’opposer à certaines reformes introduites dans leurs examens.
Ils se sont donnés rendez-vous le matin dans l’enceinte du lycée Saïd Mohamed Cheikh de Moroni et ont marché jusqu’au ministère de l’Education nationale pour faire entendre leurs revendications. Ils protestent contre l’article 6 de l’arrêté ministériel n°11-007 portant sur une réforme des épreuves des examens dès cette année, notamment le baccalauréat.
Selon l’article incriminé, les deux langues vivantes - anglais et arabe - sont désormais obligatoires aux épreuves écrites pour les candidats des séries A1 et A4. En Education physique et sportive (Eps), le football et le hand-ball sont obligatoires en sports collectifs respectivement pour les garçons et les filles. En sports individuels, les garçons feront la course de 100 m et les filles celle de 80 m. Cependant, les dispositions des épreuves théoriques d’Eps restent inchangées. Les élèves justifient leur colère par le retard d’annoncer de ces reformes à presque deux mois des examens. Tout le monde a rempli une formulaire de candidature où le choix des épreuves à subir a été préalablement demandé.
Ali Adam Bacar et Oussein Ali Bedja, deux élèves de la classe de terminale au Groupe scolaire Avenir déclarent que “nous sommes réunis pour revendiquer la non application de cet arrêté qui va porter préjudice à la réussite des élèves cette année. Les directeurs de nos établissements ne sont pas d’accord parce qu’il est de leur droit d’être informés. Nous, en tant qu’élèves, aimerions bien que les langues soient ajoutées mais pas de cette façon. Au nom des élèves, nous demandons aux autorités de reporter la réforme à l’année prochaine“.
Pour sa part, le directeur de l’Office des examens et concours, Abdoulfatah Abdallah, soutient que le dit article publié le 25 septembre 2010 dans le journal officiel, annonçait ces changements des examens pour cette année. “Nous sommes des personnes responsables qui travaillent pour la réussite des enfants et non le contraire”, tente de convaincre, le directeur. Selon lui, cette disposition ne va pas porter préjudice aux élèves. “Les responsables des établissements doivent expliquer, rassurer les élèves avec qui ils sont en contact direct et leur persuader que tout ce que nous faisons, c’est pour leur bien“.
De leur côté, les responsables des établissements scolaires maintiennent que c’est seulement à partir du 12 avril 2011 que le ministre de l’Education, Fouad Mohadj a publié l’arrêté portant sur le caractère obligatoire des deux langues vivantes. Le directeur général de l’école privée Pléiade, Abdallah Sinane estime que “ce changement devait attendre jusqu’à l’année prochaine, parce qu’il va surement pénaliser les élèves. Entant que responsable, j’ai justement reçu l’arrêté d’avril 2011, mais pas celui de septembre”.
Ahamada Andhumati:alwatwan
COMMENTAIRES