Le procureur Faisandier a donné hier jeudi 28 avril les premiers éléments de l’enquête sur le mort de Doujani. La victime est bien morte ...
Le procureur Faisandier a donné hier jeudi 28 avril les premiers éléments de l’enquête sur le mort de Doujani. La victime est bien morte de blessures liées à une chute, mais la responsabilité directe des policiers semble pour l’heure écartée. Le procureur de la République, Philippe Faisandier (archives)
Le procureur Faisandier a donné hier jeudi 28 avril les premiers éléments de l’enquête sur le mort de Doujani. La victime est bien morte de blessures liées à une chute, mais la responsabilité directe des policiers semble pour l’heure écartée. La mort d’Adinani est bien d’origine traumatique. L’autopsie du corps, réalisée jeudi 28 avril, a révélé plusieurs côtes cassées, mais surtout le foie explosé de la victime qui a provoqué une hémorragie interne extrêmement importante, cause directe du décès.
C’est en voulant échapper à ce contrôle que Adinani, en situation irrégulière sur le territoire, a trouvé la mort. Selon les premiers éléments de l’enquête révélés par le procureur de la République Philippe Faisandier, les agents de la police nationale qui menaient l’opération ne seraient pas directement impliqués dans l’accident. Il semblerait en effet qu’il n’y ait pas eu de course-poursuite entre les fuyards et les policiers. Le jour du drame, plusieurs habitants du quartier Doujani affirmaient pourtant que c’était un coup de pied, ou de matraque, qui avait déséquilibré Adinani.
Après s’être rendu sur place à deux reprises, M. Faisandier ne semble pas s’orienter vers cette piste. « J’ai pu entendre beaucoup de choses, et tout et n’importe quoi » a-t-il expliqué. Il a donc fallu trier et les témoignages finalement recueillis et pris en compte « viennent de gens qui ont vu quelque chose ». Or, seul un témoignage met les policiers en cause. Les six autres, « dont certains donnés par des clandestins qui fuyaient en même temps qu’Adinani », accréditent au contraire la thèse d’une chute accidentelle. « L’endroit est particulièrement escarpé, même en marchant, il est difficile de ne pas tomber » a indiqué le procureur. C’est apparemment en tentant de courir dans cette pente que la victime a perdu l’équilibre et qu’elle s’est très violemment heurtée à une souche d’arbre, se blessant mortellement.
Après une enquête de terrain, il semblerait que les policiers se trouvaient sur l’autre versant de la colline au moment de la chute. Ils n’auraient pas vu l’accident, ce qui explique qu’ils aient quitté les lieux sans prévenir les secours. Les pompiers avaient été avertis par l’un des fuyards, grâce au téléphone portable de la victime.
« Il y a encore pas mal de témoignages à recueillir » a néanmoins indiqué M. Faisandier, « et nous restons très prudents ».
(Source : Malango Actualité)
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