Nachrati, 17 ans, a disparu depuis le 3 janvier à Nice. Craignant le pire, sa famille...France : 3 semaines sans nouvelles de Nachrati, 17 ans !
"Nous sommes très inquiets", une famille sans nouvelles d’une ado niçoise depuis 3 semaines
Nachrati, 17 ans, a disparu depuis le 3 janvier à Nice. Craignant le pire, sa famille appelle à manifester dimanche devant le commissariat pour faire accélérer l’enquête. La police croit à une fugue.
"Nous sommes très inquiets. Je ne dors pas. J’ai besoin de savoir où est ma fille. Comment elle va. Et si elle est en vie..."
Un cri du cœur résonne dans le salon de l’appartement familial, à Nice-Est. Le cri discret d’une mère éprouvée. Moinaecha, 53 ans, est sans nouvelle de sa fille Nachrati depuis bientôt trois semaines. Depuis le 3 janvier, cette lycéenne n’a plus donné signe de vie. La police enquête pour la retrouver. Pas assez vite au goût de cette famille, rongée par cette attente irrespirable. Elle appelle à manifester devant le commissariat de l’Ariane, ce dimanche à 11h.
Nachrati Ali, 17 ans, née à Marseille, est scolarisée au lycée professionnel Les Palmiers, au Mont-Boron. Le 3 janvier au matin, elle quitte l’impasse des Liserons où sa famille, d’origine comorienne, s’est installée quand elle avait 3 mois. Nachrati prend le bus avec l’un de ses deux frères. Elle serait descendue quartier Vauban, avant de se diriger vers l’arrêt de tramway. C’est là que sa famille perd sa trace.
Téléphone éteint
"Ce matin-là, je l’ai vue avant de partir au travail. Elle avait son sac noir, témoigne Moinaecha, d’une voix faible. Vers 11h, j’ai reçu un SMS de la conseillère principale d’éducation disant: “Votre fille est absente". Je l’ai appelée: son téléphone était éteint. J’ai rappelé le lycée. Nous avons appelé les hôpitaux. Puis contacté les voisins, les amis d’enfance... » Dix-huit jours plus tard: rien, toujours rien.
Le jour même de sa disparition, le père et le frère aîné de Nachrati font un signalement au commissariat de l’Ariane. Moinaecha s’y rend le lendemain, puis à plusieurs reprises. "Ils m’ont dit: “Quand on a quelque chose, on vous appelle" », témoigne-t-elle, frustrée de ne pouvoir en savoir plus.
Vendredi 7 janvier, appel de la brigade administrative de la sûreté départementale des Alpes-Maritimes. Le service compétent pour les disparitions de mineurs. La police explique être bien à la recherche de Nachrati. Elle n’écarte aucune piste.
Des indices mènent à Vallauris
De leur côté, famille et amis scrutent les réseaux sociaux, diffusent la photo de Nachrati, vérifient d’éventuels mouvements bancaires. Rien, encore. Plus un post sur Snapchat. Mais une piste, peut-être: "Le jour de sa disparition, elle a fait des recherches en ligne: “Nice-Vallauris" », rapporte sa sœur aînée.
Vallauris, c’est là que le téléphone de Nachrati a "borné" pour la dernière fois, confirme un porte-parole de la direction départementale de la sûreté publique (DDSP 06). "La piste de la fugue reste privilégiée. Si c’est le cas, cela signifie qu’elle maintient volontairement son téléphone éteint. Les enquêteurs n’écartent néanmoins ni la piste d’un enlèvement, ni celle d’une mauvaise rencontre."
"Plus les jours avancent, plus on s’inquiète"
C’est ce dernier scénario que redoute la famille de Nachrati. "Plus les jours avancent, plus on s’inquiète. C’est très dur. Je fais...Lire la suite dans Nice Matin
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