Retrait de la question de Mayotte à l'ONU: L’erreur fatale de la diplomatie comorienne des 24 dernières années....Pour quel intérêt ?

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Patriotisme au degré zéro dans l’archipel  Le point sur la question de l’île comorienne de Mayotte. Une occasion rare de tomber les mas...

Patriotisme au degré zéro dans l’archipel 

Le point sur la question de l’île comorienne de Mayotte. Une occasion rare de tomber les masques et de rappeler quelques vérités essentielles sur la manière dont la loi du plus fort sévit dans l’archipel depuis 1975. Entretien avec Abdou Ahmed, activiste comorien, membre de l’Amicale panafricaine. Tant de choses qui ne sont plus dites, racontées ou circonscrites, dans la logique de ceux qui s’arrogent le récit du monde, en usant d’une logique de puissants, héritée des temps coloniaux.

Mayotte, c’est l’histoire d’une escalade, devenue incontrôlable. De 1957 à nos jours, la France fabrique une poudrière dans l’archipel. Il y a d’abord eu une ligne dure, remontant à Mesmer et Debré. Elle s’impose au moment de l’indépendance, avec le soutien des royalistes. Il y a ensuite eu la tendance Balladur Pasqua, qui pousse l’exercice jusqu’à ériger un mur entre la « partie occupée » et la « partie indépendante »…

En réalité, le visa Balladur-Pasqua est un élément de politique politicienne. Il fallait satisfaire une promesse électorale. Mais ils n’ont peut-être pas mesuré la portée criminogène de cette décision. Les successeurs de Balladur et Pasqua n’ayant pas réparé cette injustice, l’Etat français est, de fait et de droit, responsable et coupable pour les milliers de morts causés par ce visa inique et cynique. Car ce dont il s’agit n’est rien de moins qu’un crime contre l’humanité, tel que défini par le statut de la CPI (cf. articles 7.1.d et 7.1.h., notamment).

Sur le fond, je pense que la « poudrière » (comme vous dites) est une conséquence sur ce territoire de mesures de préservation relatives à la crainte pour la France de voir son empire colonial s’effriter dans un contexte de guerre froide, où les nations dominantes ont plutôt tendance à s’étendre. La crise indochinoise en décembre 1946, l’insurrection malgache de 1947 (matée dans le sang par l’armée française avec près de 100.000 morts) et la guerre d’Algérie en 1954, font partie de cette histoire.

Concernant l’indépendance des Comores, Il y avait un consensus au sein de la droite française, voire au sein d’une partie de la gauche. Il fallait garder le contrôle. Au début des années 1970 et jusqu’à l’indépendance du pays, il y a eu une alliance objective entre les gaullistes du clan Debré-Messmer et les royalistes de l’Action française conduits par Pierre Pujo, contre le clan Foccart. La stratégie de ce dernier était de contrôler tout le pays à travers son pion, Ahmed Abdallah (qu’il a fabriqué et imposé), alors que les premiers penchaient pour détacher Mayotte du reste de l’archipel.

Il est une fable qui consiste à présenter l’occupation française dans l’océan indien comme une suite d’accidents et d’événements fortuits. Est-ce votre sentiment ?

C’est vraiment une fable. À mon sens, c’est ne rien comprendre à ce qui se passe dans ce monde, si l’on considère cette occupation comme n’étant qu’accidentelle ou fortuite. Je crois que pour mieux analyser et comprendre l’action de l’État français dans le sud-ouest de l’Océan Indien, aux Comores en particulier, il faut avoir en tête les deux paramètres suivants au moins : une vision globale de la géopolitique du monde, avant la fin supposée de la guerre froide et maintenant, et la place de la France dans le monde, surtout en ces temps de mondialisation/globalisation.

Philippe Boisadam, ancien préfet français à Mayotte, prétend qu’il n’y aurait plus d’enjeux autres que nostalgiques pour la France à Mayotte ?

Boisadam est un farceur ! Les Français seraient des romantiques, qui ne peuvent pas abandonner ceux qui les aiment, à ses yeux. Qu’il aille dire cela aux habitants de l’île malgache de Sainte-Marie ! Comme il n’y avait pas d’enjeu à garder cette île, au moment de l’indépendance de Madagascar, la France ne l’a pas occupée, alors que beaucoup de ses habitants demandaient à rester Français. En revanche, elle s’est maintenue dans les Îles Éparses, qui sont elles aussi malgaches. Et pour cause ! Peut-être que Boisadam nous dira que le centre d’écoute des Badamiers à Pamandzi – une des plus « grandes oreilles » de la France dans le monde – ne sert aussi à rien, que c’est juste un objet de décoration. Ce n’est en tout cas pas l’avis du député Léon Darnis qui, le 26 juin 1975 à l’Assemblée nationale française, parle de la présence des Soviets et des Chinois dans l’océan Indien et s’interroge en ces termes : « Laisserions-nous [Mayotte] au mépris des intérêts supérieurs de la France et de l’Occident tout entier ? Ce n’est ni possible, ni raisonnable, ni même convenable ». La ligne de défense de l’Etat français, par rapport à ses colonies dans les trois océans, a toujours été de dire que ce n’est pas la France qui veut coloniser, mais les autres qui veulent être Français.

On parle peu des confettis de l’empire. Alors que la présence française sur les trois océans démontre assez bien qu’elle est toujours en pole position dans des conflits de domination, que d’aucuns veulent croire dépassés…

Ce sont ces confettis de l’empire qui assurent à la France (des trois océans) la place qu’elle occupe, aujourd’hui, sur l’échiquier mondial, et qu’elle occupera, demain, grâce à leur intérêt, géostratégique, économique et scientifique. Un exemple ? la « métropole » ne compte que pour 3% sur les 11 millions de km2 de ZEE, qui font de la France la 2ème puissance maritime au monde. Sachant que l’économie du futur sera bleue, on peut comprendre que le contrôle des mers et des océans reste une assurance de préséance.

De fait, la question de Mayotte est rendue « serpent de mer ». Néanmoins, les observateurs s’accordent à penser que la faire revenir au plan international ferait bouger les lignes ?

Les Comores ont le droit international de leur côté. Mais ce seul fait ne suffit pas pour avoir gain de cause. Il faut créer un rapport de force favorable, en actionnant tous les leviers possibles, juridiques, politiques, diplomatiques, économiques, etc. Plusieurs fenêtres de tir diplomatique et politique se sont ouvertes, ces dernières années. Mais les Comores n’en ont jamais saisi l’opportunité, parce que, malheureusement pour agir, elles attendent d’avoir l’aval de la France. Même sur la question de Mayotte ! Un paradoxe ! Des associations de la société civile, au sein de la diaspora comorienne, déploient beaucoup d’énergie, afin de sensibiliser l’opinion française et européenne sur la question de l’occupation illégale de Mayotte. Mais leur action en direction des instances internationales est limitée. Car elles ne représentent pas l’Etat comorien. Alors que celui-ci n’a pas réagi, ou très mollement, lors de la départementalisation et lors de la rupéïsation de l’île, ces associations ont mené des actions en direction de l’Union européenne, de l’ONU, de l’opinion française. La question de l’occupation de Mayotte a été au centre de la semaine anticoloniale de 2009 à Paris, avec des conférences et des manifestations publiques. Cette question est parfois soulevée au parlement français par le parti communiste, grâce aux bonnes relations que celui-ci entretient avec ces associations.

A part la saisine express du Conseil de sécurité (CS) par Ali Soilihi en février 1976, les Comores n’ont jamais été à l’offensive dans cette histoire. Pourtant, c’est au Conseil de Sécurité qu’il faut revenir, en dernier ressort. La France y dispose d’un droit de véto, nous dit-on. Et alors ? Quand bien même elle pourrait en faire usage, l’obliger à le faire serait un succès diplomatique pour le « pot de terre » (Comores). Mais cela ne risque pas d’arriver. Car l’article 27.3 de la Charte de l’ONU stipule bien qu’un pays membre permanent du Conseil de Sécurité, partie à un différend soumis à cette instance, doit s’abstenir de voter.

22 résolutions condamnent déjà la France à l’ONU. Que disent-elles, exactement, ces résolutions ?

Ces résolutions disent essentiellement qu’il faut respecter l’intégrité territoriale de l’Etat comorien, composé des îles de Mayotte, d’Anjouan, de Mohéli et de Grande-Comore ; que la France constitue une force d’occupation sur la terre comorienne de Mayotte et qu’elle doit par conséquent se retirer ; que les consultations référendaires ou non, organisées à Mayotte par la France, après le 12 novembre 1975, sont nulles et non avenues, de même que toutes autres consultations que la France pourrait être amenée à organiser dans ce territoire comorien, ultérieurement.

C’est l’Etat comorien qui a fait retirer la question de Mayotte à l’ordre du jour de l’Assemblé générale des Nations Unies. A quel dessein ?

L’erreur fatale de la diplomatie comorienne des 24 dernières années, relative à cette question (si tant est qu’il y en ait eu une), se situe dans ce retrait. Pour quel intérêt ? Pour rien, dirais-je. Car je n’y trouve aucune explication rationnelle. Ou peut-être que j’en ai une, plutôt inouïe. La question a été retirée, parce que la France le voulait et le demandait aux autorités comoriennes. C’est aussi simple que ça. Vous savez, certains diplomates (ou en tout cas des Comoriens supposés en être) s’occupant de cette question, répondent parfois, avec hauteur, comme pour pointer notre ignardise, que la diplomatie ne se fait pas au coin d’une rue. En réalité, ils cachent difficilement leur incompétence ou leur désamour pour leur patrie. Car la diplomatie, qu’elle se négocie dans des salons, bureaux ou assemblées, doit donner des résultats. Et c’est cela l’essentiel. Or les Comoriens, dans le cas d’espèce, attendent toujours de voir un changement depuis des années.

La diplomatie comorienne a donc quelque peu échoué sur la question. En même temps, elle continue à tenir un discours de souveraineté à ce même rendez-vous des Nations Unies ? Étrange, non?

C’est la technique de la balle à blanc. Cette balle qui fait du bruit, mais qui ne tue même pas une mouche. Le discours à l’Assemblée Générale des Nations Unies, tous les mois de septembre, est destiné à une « consommation locale ». Il s’adresse plus aux Comoriens (qu’il est censé rassurer) qu’aux pays membres de l’ONU, et encore moins à la France, qui n’a même pas peur, sachant d’avance que la question ne sera pas débattue, qu’il n’y aura donc pas de nouvelle résolution, ni de sanction.

N’est-ce pas périlleux pour l’Etat comorien de vouloir défendre une approche bilatérale ?

Le mot est faible. C’est suicidaire. C’est une question de rapport de force. Et toute négociation bilatérale – à huis clos et sans arbitrage international – entre les Comores, ce « pot de terre », et la France, ce « pot de fer », ne peut qu’aboutir à un écrasement des Comores. ‘C’est pas sorcier’… Il n’est pas besoin d’être un diplomate de haut niveau pour le comprendre.

Qu’est-ce qui explique, selon vous, que les autorités comoriennes persistent sur cette ligne ?

On ne peut que formuler des hypothèses. Vous savez, les autorités comoriennes reçoivent beaucoup de signaux, subliminaux, parfois, explicites, souvent, de la part des émissaires officiels ou occultes de la France, dont la substance n’est pas forcement connue du commun des Comoriens. J’imagine que ce comportement s’explique (mais ne peut se justifier) par la peur, la couardise, la vénalité, la fragilité, pour ne pas dire l’incompétence, etc.

Que dites-vous de cette autre fable, qui distingue le « Maorais, devenu français avant le Savoyard et le Corse, en 1841 » des autres Comoriens ?

Même Nicolas Sarkozy avait repris cette sornette dans son discours. Il faut savoir que tous les « indigènes » des territoires Outre-mer occupés par la France étaient soumis au Code de l’Indigénat, qui établissait deux catégories de Français : les « citoyens » français, blancs, de souche métropolitaine, et les « sujets » français, les Antillais, les Africains, les Mélanésiens, les Malgaches, etc. Tous les autochtones des colonies françaises, je dis bien « TOUS », n’ont acquis la citoyenneté française qu’après l’abolition du Code de l’Indigénat en 1946. Les Maorais n’étaient donc pas plus citoyens français que les autres Comoriens. Ils ont tous accédé à ce statut au même moment.

Mayotte départementalisée est synonyme d’une occupation aux yeux du droit international, pour lequel l’Union des Comores a raison de continuer à défendre son intégrité territoriale. Mais en quoi cela oblige-t-il les Maorais à renier leur appartenance à l’archipel, à son histoire, à son vécu ?

La terre maoraise est comorienne, c’est incontestable. Les Comoriens, Maorais compris, comme tous les Africains, les Calédoniens, les Antillais, etc. ne descendent pas des Gaulois. Cela aussi est incontestable. Et rien n’oblige ceux de ces territoires, ayant accédé à la citoyenneté française, à renier leur identité, leur histoire. Le Français de Nouvelle-Calédonie se sait calédonien et mélanésien.

Il y a eu Gevrey et Faurec, qui ont posé les bases théoriques du séparatisme dans l’archipel que d’éminents anthropologues français reprennent, aujourd’hui, en essayant d’entretenir l’idée d’une « majorité » (ou « majorité ») coupée de la réalité comorienne. N’est-ce pas un peu pervers, lorsqu’on connaît les relations de sang et de pouvoir ayant régné depuis des siècles dans l’archipel ?

C’est de la perversité de la part de ces chercheurs, renforcée par une schizophrénie de certains Maorais ne se voulant pas Comoriens. Mais il faut savoir que dans sa machinerie (de domination), la France a mis en place un club d’universitaires, tendance « colonies ». Ils sont sélectionnés et triés sur le volet pour « véhiculer » les thèses des pouvoirs en place. Leur statut permet, en effet, de « valider » et estampiller comme « scientifiques » les options prises, politiquement. En outre, ils ont un rôle majeur dans la sélection des étudiants (niveau master et doctorat), donc des futurs cadres, dans la direction et le contrôle des recherches considérées comme « politiquement correctes’’. Et chaque zone géographique a ses spécialistes attitrés.

Comment expliquez-vous que les Comoriens, Maorais compris, se désintéressent autant de la question, aujourd’hui. On est à la limite du déni et du mensonge, bien souvent…

Vous savez, pour la France il s’agit d’une guerre d’usure, au sein de laquelle le temps joue contre les Comoriens. N’oubliez pas que les quadragénaires comoriens d’aujourd’hui ne connaissent pas les Comores dans leur configuration d’avant 1975. Mais c’est aussi une guerre asymétrique, dans laquelle la France détient toutes les armes d’influence et sait bien les utiliser : menaces de toutes sortes, corruption, désinformation, lobbying, etc. Les Comores possèdent la seule arme de la légalité et de la légitimité. Une arme très puissante, si on sait l’utiliser. Un pétard mouillé, sinon. Selon toute vraisemblance, les Comores ne veulent pas ou ne savent pas utiliser cette arme. Et puis il y a ce patriotisme de degré zéro qui sévit chez nombre de responsables comoriens. Certains pourraient même être qualifiés de traitres à la nation. Ce qui n’est pas pour insuffler du courage et de la persévérance dans le combat à ceux qui sont en bas de la pyramide…

Propos recueillis par Soeuf Elbadawi ©muzdalifahouse.com ---21/02/2018
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