Lors des campagnes présidentielles de 2016, je suis tombé sur un ami qui m’a demandé pourquoi ai-je abandonné le noble métier qu’est le j...
Lors des campagnes présidentielles de 2016, je suis tombé sur un ami qui m’a demandé pourquoi ai-je abandonné le noble métier qu’est le journalisme. Ma réponse a été rapide, claire et simple : ce métier est bafoué. Et pourtant, j’admire encore des journalistes comoriens-nes, qui se battent, et ce malgré les difficultés pour accomplir leurs missions. D’ailleurs, très récemment j’ai vivement critiqué un internaute qui qualifiait nos journalistes d’incompétents. Je n’exerce pas mais je connais très bien ce milieu et presque tous mes amis exercent.
Parfois même avant de lire un article, je regarde qui l’a signé (j’ai mes préférés). Mais si je considère nos journalistes comme des vrais combattants pour la recherche d’une démocratie dans ce pays, je méprise ceux qui bafouent ce métier, ceux-là qui salissent le travail des autres. Ces blogueurs ou animateurs radios qui excellent dans l’incompétence. A l'université, j’ai appris que même si une vérité est vérifiée, mille fois, on peut ne pas la diffuser pour la sécurité, pour le respect de la vie privée d’autrui…et n’en parlons pas quand il s’agit d’une histoire montée toutes pièces. Une histoire comme celle que le blog le mohélien a diffusée sur le vice-président Maoulana Charif (photo ci dessus).
Sérieusement, son blog n’a rien de sérieux à présenter. Tous ses articles sont des insultes, ils visent des gens…un blog doit certes donner des avis personnels sur des sujets mais cela exclut les insultes. Ce n’est pas parce qu’on est capable d’aligner quelques mots en français ou expressions qu’on a le droit d’inventer une histoire pour salir l’image d’une personne.
Dans un autre pays, les autorités souvent insultées, avec des fausses informations, pourraient porter plainte…mais ici certains crieront au scandale, à la mort de la démocratie. « Ewa », finalement la démocratie chez nous c’est quand tu insultes l’autre et qu’il se tait !
Mohamed Mboiboi Kaembi