Un marché aux esclaves en 2017, mon cœur saigne Je me rappelle de ce débat avec un ami Martiniquais qui accusait « ses frères africain...
Un marché aux esclaves en 2017, mon cœur saigne
Je me rappelle de ce débat avec un ami Martiniquais qui accusait « ses frères africains » d’avoir vendu ses ancêtres. Je l’ai vertement corrigé : «Détrompe-toi man ! Ce sont les occidentaux qui sont venus avec des fusils et des chaînes en Afrique pour capturer les esclaves.» J’étais persuasif, peut-être même qu’il m’a cru.
Mardi 14 novembre 2017, la chaîne américaine CNN a publié une vidéo de jeunes d’Afrique subsaharienne dans des cages (DANS DES CAGES) en Libye. Puis une autre dans « un marché aux esclaves » où ils sont vendus aux enchères pour moins de 400 euros. On dit aussi que les jeunes femmes sont régulièrement violées. Tous, voulaient rejoindre l’eldorado européen.
Aujourd’hui, sur qui allions-nous imputer la responsabilité de nos malheurs? Aux colonisateurs? Le continent vient de fêter un demi-siècle d’indépendance. À Dieu lui-même? Nous sommes dans un continent immensément riche. Mais les Biya, Deby, Kabila, Ali Bongo etc. préfèrent amasser des fortunes, pendant que la jeunesse est contrainte par la pauvreté et le désespoir de quitter le continent à ses risques et périls. Les mots sont faibles pour décrire cette abomination.
Le président comorien, Azali n’a-t-il pas été élu en 2016 avec le slogan « un jeune = un emploi » ? Qu’a-t-il fait après son élection ? Des vagues de licenciement, le népotisme érigé en politique gouvernementale et la légalisation des crimes économiques. Cheikh, demain nous allons faire semblant d’être surpris en apprenant qu’un comorien a été vendu 200 000 francs dans un marché à Tripoli ? Notre chef de la diplomatie vanté par son expérience au Sahel ne sait pas que ses compatriotes passent par la Libye pour arriver en France ? Bref.
Mandela disait qu’il était «un homme ordinaire qui était devenu un leader en raison de circonstances extraordinaires ». Il va arriver un moment où nous serons contraints d’employer des moyens non démocratiques pour forcer le changement. Ce moment n’est pas loin. Toyb Ahmed
HabarizaComores.com (Habari Za Comores)| أخبار من جزر القمر