Il ne faut pas voir une intention comique du gouverneur lorsqu'il entame son intervention ici par ces mots : " Azali m'a piégé...
Il ne faut pas voir une intention comique du gouverneur lorsqu'il entame son intervention ici par ces mots : " Azali m'a piégé en me demandant de prendre la parole et je ne sais quoi dire, et de s'empresser de préciser que j'ai un seul point à évoquer rapidement pour laisser au maître des lieux l'honneur de parler".
En effet, Fazul n'avait pas de conviction à défendre dans ce meeting de Mirontsy ni aucune raison d'être-là, d'autant qu'il se définit comme un défenseur de la Tournante alors que cette réunion a été l'occasion de violentes attaques en règle contre ce système par Azali.
Suite à la brillante prestation de Salami au cours de la conférence de presse du 22 novembre au Select plaidant avec brio son attachement à l'idée d'Assises transparentes, inclusives et participatives, le pouvoir est déstabilisé d'autant plus que celle-ci fait son bonhomme de chemin chez des membres du CPAN non corrompus. La riposte du pouvoir ne pouvait plus être les menaces et les intimidations auxquelles les comoriens se sont familiarisées, et devenues du coup inopérantes.
Azali change le fusil d'épaule... Il distribue des bonbons aux plus gourmands mais le tout repose sur le mercenariat politique. C'est dans ce contexte que Fazul a été engagé pour prêter main forte au pouvoir à Anjouan...Selon des sources bien informées, Belou aurait donné à Fazul quelques millions de francs comoriens en échange de ce service rendu, un déplacement et une prise de parole à Anjouan pour contredire Salami dans sa position sur les Assises. Fazul n'a rien à cirer; il parle pour l'argent.
A Mohéli, il ne parle pas d'Assises avec ses administrés malgré la pression de ceux-ci pour retirer les représentants de son île au CPAN corrompu par Azali... C'est à la limite une aubaine pour lui; cette situation permet au mercenaire Fazul de monter le prix de la rançon... Ahmed BOURHANE