Je n'ai jamais compris pourquoi l'ancien ministre mettait tant d'énergie et de hargne à défendre des Assises dont tout le monde...
Je n'ai jamais compris pourquoi l'ancien ministre mettait tant d'énergie et de hargne à défendre des Assises dont tout le monde savait dès le départ que c'était une mascarade.
Je ne comprenais pas pourquoi il était resté insensible aux atteintes de droit de l'homme, de la démocratie et de l'Etat de droit auxquelles se livre Azali.
Je ne comprenais pas qu'il ait vu en cet homme, le sauveur du pays au point de se battre corps et âme pour défendre des assises conçues et organisées par lui. Je ne comprenais pas pourquoi il est resté dans le navire assises d'Azali quand tout le monde le quitte, même Idris Mohamed qui en fut plus fervent défenseur que lui.
Je savais qu'il ne nous disait pas la vérité, qu'il agissait en un homme intéressé... en mercenaire peut-on dire! Mais pour quelle rançon? J'avais toujours pensé que son service allait être cher payé... Non, c'était sans compter sur le peu de cas qu'Azali fait aux anjouanais. Peut-être a-t-il aussi compris le manque de dignité qui caractérise la gent politique de chez nous.
Oui il est venu en grande pompe et avec une mise en scène soignée annoncer la nomination de l'ancien ministre des affaires étrangère à une sinécure : directeur de l'ORTC dédié à la gloire d'Azali... De la critique de l'ennemi de la démocratie en passant par celle l'anti anjouanais avec son opération Ndimou, notre nouveau directeur va passer ses journées à chanter la gloire de papa de l'émergence sauveur des Comores par la magie des Assises... Je ne regarde jamais ORTC, mais croyez-moi, je me ferai le plaisir de revenir sur ma décision rien que pour voir la tête de mon ami transformer l'humiliation en une scène de liesse. On dira que nous planons, mais nous croyons dur comme fer qu'émergence et indignité ne riment pas ensemble.
Ahmed BOURHANE