Affaire de l'archipel des Chagos devant la CIJ (Cour internationale de justice) : Photo d'archives: Azali avec le premier minist...
Affaire de l'archipel des Chagos devant la CIJ (Cour internationale de justice) :
Photo d'archives: Azali avec le premier ministre mauricien en mars 2017 ©Beit Salam |
Par une résolution de l'Assemblée générale de l'ONU en date du 22 juin 2017, celle-ci a décidé de saisir la CIJ pour demander son avis juridique sur les questions suivantes :
1º) "Le processus de décolonisation a-t-il été validement mené à bien lorsque Maurice a obtenu son indépendance en 1968, à la suite de la séparation de l'archipel des Chagos de son territoire et au regard du droit international, notamment des obligations évoquées dans les résolutions de l'Assemblée générale 1514 (XV) du 14 décembre 1960, 2066 (XX) du 16 décembre 1965, 2232 (XXI) du 20 décembre 1966 et 2357 (XXII) du 19 décembre 1967 ?" ;
2º) "Quelles sont les conséquences en droit international, y compris au regard des obligations évoquées dans les résolutions susmentionnées, du maintien de l’archipel des Chagos sous administration du Royaume-Uni de Grande-Bretagne et d’Irlande du Nord, notamment en ce qui concerne l’impossibilité dans laquelle se trouve Maurice d’y mener un programme de réinstallation pour ses nationaux, en particulier ceux d’origine chagosienne ?”.
Chapeau, pour la diplomatie Mauricienne. Elle a réussi là où la diplomatie comorienne a échoué.
Tous les États intéressés ont jusqu'au 30 janvier 2018 pour soumettre des observations à Cour.
Et je crois que l’État comorien a intérêt à soumettre des observations, conformément aux dispositions de l’article 66 du Statut de la Cour Internationale de Justice (CIJ), non seulement pour nous solidariser avec nos amis Mauriciens, mais également parce que le cas de l’archipel des Chagos présente plusieurs similitudes avec le cas de l’île Comorienne de Mayotte.
De par la ressemblance du processus de décolonisation de Maurice et des Comores et de la façon dont les questions ont été posées à la CIJ par l’Assemblée générale, l’avis que donnera la Cour aura une incidence sur l’issu du litige opposant la France aux Comores sur la question mahoraise.
J’espère que nos “intellos” qui occupent aujourd'hui les bureaux du MIREX sauront saisir cette opportunité.
Me Moudjahidi Abdoulbastoi, Avocat au Barreau de Moroni
Titre©Habarizacomores.com