A qui avons-nous vendu nos passeports ?
Un des aspects pervers du Programme de la citoyenneté économique (Pce) de l’Union des Comores est que les autorités successive s’en fichaient royalement d’exiger des garanties quant aux antécédents judiciaires, en matière de blanchiment d’argent ou de terrorisme des demandeurs de la citoyenneté, du moment du moment que l’argent coulait à flot.
La partie comorienne préférait confier cette tâche ingrate aux pays. Comme l’atteste ces deux documents ( en illustration) et bien d’autres qui commencent à refaire surface.
C’est-à-dire que ce contrôle est confié aux autorités de ces pays (du Golfe) qui se hâtaient de se débarrasser des ses citoyens considérés de seconde zone, les "bidouns", privés de documents d'identité et de droit. En fait, l'enquête de personnalité et de moralité des demandeurs, c'est du baratin!
Et, comme relayée dans la presse internationale, certains citoyens économiques s'avérant être des trafiquants de drogue, ou pire, des terroristes. En octobre 2014, une dépêche de l’Afp (Agence France Presse) avait parlé de "quatre ressortissants des îles Comores et deux Syriens figurent parmi les quinze islamistes jugés aux Emirats arabes unis pour notamment appartenance au Front Al-Nosra, la branche syrienne d’Al-Qaïda."
Mon propos ce n'est pas de dire que tous les demandeurs de la citoyenneté économiques sont des terroristes ou des repris de justice. Non, loin de là. Je voulais dire que nos autorités ont manqué de sérieux en sous traitant se contrôle. Si l’État Comorien n'en avait pas les moyens de le faire, il aurait été bien d'abandonner un tel programme. Et tout simplement ne plus avoir les yeux plus gros que le ventre.
A qui avons-nous vendu nos passeports ?...https://t.co/zI801Blfj3 pic.twitter.com/4iXXA7yT41— HabarizaComores.com (@HabarizaComores) 5 novembre 2017
Autres faits inquiétants que nous avons relevés, la vente des passeports diplomatiques comoriens à des proches, femmes ou fils de dictateurs africains ou d’hommes d’affaire souvent sulfureux (le business lucratif des consuls honoraires). Il faut dire qu’au-delà des tripatouillages entourant le vote du Pce et le débat au tour des centaines de millions d’euros ou de dollars générés, ce côté, moins discuté et que je viens d’évoquer ci-dessus, me semble le plus inquiétant. ©Kamardine Soulé