Des députés couleurs Juwa & associés, douze au total, somment, contre toute attente, le président de l’Assemblée de l’Union de faire st...
Des députés couleurs Juwa & associés, douze au total, somment, contre toute attente, le président de l’Assemblée de l’Union de faire stopper les travaux de la Commission d’Enquête parlementaire votée par Résolution de la Plénière de l’Assemblée de l’Union. Ils avancent des arguments fondés selon eux, sur la composition déséquilibrée et le fonctionnement de ladite Commission. Cette Commission serait, toujours selon eux, à la solde du Pouvoir Exécutif et ce, à la veille de la clôture des travaux.
Je voudrais tout simplement rappeler qu’il s’agit là d’une énième étape de toute une stratégie de déstabilisation des activités de l’Assemblée de l’Union dans un dessein extérieur aux préoccupations et de l’Institution et de la population. De Charybde en Scylla, on crée des situations incompréhensibles qui font pas honneur à l'idée que nous nous faisons du statut d'élu.
Il s'agit du bras législatif des ces responsables politiques qui demandent avec insistance un format insulaire pour la tenue des Assises Nationales. Le vote d’une Commission d’Enquête parlementaire est rappelons le, une matière législative et le président n’a ni les moyens d’interférer ni la capacité juridique de stopper le cours des travaux sauf événement exceptionnel vital constaté par l'ensemble des députés.
Même si elle en est pas intrinsèquement liée , sa création rentre dans la procédure d’examen d’une proposition de loi déposée et portant sur la vente de la citoyenneté comorienne. Session sur session, les séances sont boycottées par diversions en cascades pour des conflits inhérents aux contradictions entre les élus eux mêmes et jamais sur les projets et propositions de loi déposés. En témoigne le rejet en session ordinaire de la loi des Finances 2017 avec comme seul motif le refus par le bureau de l’Assemblée de procéder à des nouvelles élections intérieures. Finalement le vote positif d’un nouveau Règlement Intérieur à majorité qualifiée (2/3) a eu lieu malgré les tentatives de constitution d’une minorité de blocage.
Mais de quoi s’agit-il au juste et quel est le but poursuivi ?
Il s’agit d’installer une ambiance de pourrissement pour rendre impossible l’éclatement de la vérité sur la procédure suivie dans la vente des passeports et par ricochet créer la zizanie et boycotter les travaux en cours, dont principalement l’examen de la Loi des Finances. Aujourdhui un député qui siège à la Commission tente de justifier ses absences répétées pour créer une fausse attention à propos de manœuvres de rétention de documents qui seraient opérées par les autres membres. Que dirai-je quand on avance l'argument farfelu qui consiste à dire que la Commission est dominée par des élus d'Anjouan; c'est dire si le ridicule ne tue pas sous nos tropiques.
On ne peut pas être au four et au moulin : participer aux entretiens directs avec de hauts dignitaires anciens et nouveaux dont le Chef de l'Etat et venir en fin de parcours demander la dissolution de la Commission est une chose on ne peut plus surprenante.. La Loi en question a été faussement adoptée dans la douleur et les comoriens ont le droit de se poser des questions sur la poursuite ou non de son application en procédant à un bilan ne serait-ce que d'étape..
Djounaid Djoubeir