DIFFICILE DE FAIRE CONFIANCE A UNE COMMISSION PARLEMENTAIRE QUI NE SAIT PAS GERER UNE AFFAIRE AUSSI BANALE QUE FAIRE PARVENIR UNE CONVOCATI...
DIFFICILE DE FAIRE CONFIANCE A UNE COMMISSION PARLEMENTAIRE QUI NE SAIT PAS GERER UNE AFFAIRE AUSSI BANALE QUE FAIRE PARVENIR UNE CONVOCATION A SON DESTINATAIRE !
Un autre député membre de la commission, un certain Oumouri prétend que l'ex-raïs a reçu une convocation. Cette dernière aurait été laissée à la personne qui se trouve dans la demeure de Sambi sans en préciser laquelle. Rien d’étonnant quand on sait que le président de la commission Dhulkal se rend coupable d’ignorance gravissime de la règle de séparation des pouvoirs, des règles d’engagements en matière de financement et de comptabilité publics. Azali n'est pas l'Etat qui est un ensemble de règles. Aucune d'elles n’autorise le simple chef de l’exécutif d’interférer auprès du ministre des Finances ni de s'occuper du financement d'une procédure relevant d'une institution indépendante.
La réponse inimaginable d’Oumouri à la déclaration selon laquelle Sambi n’a été destinataire de convocation dans aucune de ses deux demeures aux Comores ne fait que rajouter au manque de sérieux, de professionnalisme de la commission parlementaire.
Avant même l’audition de l’ex-raïs, voilà que la fameuse commission des experts en matière d’enquête de loi financière est rattrapée par un débat minable portant sur la réception d’une convocation. La commission parlementaire dirigée par Dhulkamal, dont la crédibilité est fortement entamée aurait pu faire l’économie de cette incurie, de cette démonstration de cette nouvelle preuve d’incompétence. La question se pose en effet de savoir : comment une commission qui n’est pas à même de gérer une convocation peut-elle prétendre faire la lumière sur un dossier lourd et complexe.
Les députés de la commission censés connaître et faire appliquer la loi doivent savoir que la convocation d’un homme, à fortiori d’un ex-chef d’Etat ne se fait pas dans les réseaux sociaux, que son envoi matériel à domicile obéit à un protocole bien défini : soit il emprunte la voie postale avec cachet faisant foi, et avec accusé de réception pour le cas en espèce. Soit il est remis en mains propres à l’intéressé ou parfois à une tierce personne avec signature. En ne procédant pas de la sorte ou en prétendant juste avoir laissé la convocation à une personne, la commission vient de faire la démonstration d’incompétence technique et juridique complémentaire. On voit donc que chaque jour qui passe apporte son lot de révélation sur l’incapacité de cette commission à réaliser une enquête propre et satisfaisante dans le sens d’éclairer les comoriens sur la loi de la citoyenneté économique.
La question reste comment Al Watwan, un organe censé participer à l’éducation politique, civique et citoyenne se contente-t-il de faire la publicité de la bêtise, de l’ignorance et de l’incompétence. Hier, c’était le président qui, en dehors de toute règle d’engagement en matière des finances et de comptabilité publique, dans le déni des séparations de pouvoirs, proposait de financer une commission d’enquête d’une institution autonome et indépendante, aujourd’hui, ce sont les gens que l’on convoque à des auditions via les réseaux sociaux, des convocations que l’on achemine en dehors de tout encadrement prévu par la loi. Et cela vaut une coupure de presse aux frais du contribuable… Une coupure de presse qui ne soulève guère les questions relatives en matière d’établissement, d’acheminement de convocation, c’est un article de propagande.
Ahmed BOURHANE