D’abord sur les circonstances de son adoption. Apres que le projet de Loi ait été rejeté en séance plénière par les députés, un groupe ...
D’abord sur les circonstances de son adoption.
Apres que le projet de Loi ait été rejeté en séance plénière par les députés, un groupe d’élus se retranchent dans un bureau anodin et sous la présidence d’un des vices présidents, ils procèdent à une mascarade de vote pour faire adopter la loi. Son adoption était d’une importance vitale pour le régime qui avait, on l’apprendra plus tard, anticipé sur les rentrées d’argent. La loi dite votée a reçu frauduleusement le Sceau officiel du président de l’Institution et a été déposée dans la précipitation à la Cour Constitutionnelle qui, sans tarder et à la solde du pouvoir, la déclare valide.
Sur sa mise en œuvre
Une fois que le dispositif fut faussement adopté, la Commission d’examen des demandes, instituée dans le projet fut écartée et la procédure fut confiée à des agents étrangers installés à l'étranger dont l’initiateur des opérations ; les décrets sont signés par le président de la République en dehors du circuit prévu et les comoriens deviennent ipso facto les dindons de la farce.
Les fonds récoltés
Lees activités de récolte des fonds liées à la cession de la nationalité comorienne à des investisseurs identifiés en l’occurrence des bédouins apatrides sont confiées à des officines privées installées au Koweit, Dubai et Bélize ; elles s’occupaient de la programmation et des encaissements. Le programme confiné et présenté aux élus a été estimé à 200 millions usd pour la période.
Pendant longtemps les services financiers de l’Etat dont la Direction du Budget n’en ont jamais vu ni la couleur ni l’odeur ; Les institutions financières internationales dont la Banque Mondiale et le F.M.I et nos créanciers ont beau tirer la sonnette d’alarme et sommer les Autorités comoriennes d’insérer ces fonds dans les lois de finances mais ces dernières restèrent implacables sans réaction sur cette question.
Le problème de la cession de la citoyenneté comorienne ne doit pas seulement être vu seulement sur son versant financier mais aussi et surtout sur ses aspects de sûreté et de souveraineté nationale. On nous a miroité monts et merveilles mai l’investissement promis n’ pas suivi et le peu qui nous est parvenu a seulement servi à payer des dépenses de consommations courantes dont des salaires et autres déplacements officiels.
La sécurité et la sûreté nationales
Aujourdhui le pays est fragilisé et les comoriens sont sous surveillance car leur citoyenneté a été vendue en dehors des procédures prévues et des passeports comoriens se baladent entre les mains de personnes interdites de territoires ou recherchées par toutes les polices du monde. Ainsi, l’Union des Comores figure bel et bien sur la liste rouge des Etats dont des ressortissants s’adonnent à des actes terroristes perpétrés contre des installations stratégiques et des édifices publics qui abritent des innocents au nom d’une doctrine qui ébranle le monde.
Djounaid Djoubeir