La liberté de culte aux Comores !
La date du 21 février 1795 a vue en France l'établissement de la liberté de culte. Ce grand pays étant notre modèle, les luttes qui en font ce socle de la démocratie devraient nous interpeller. Rappelons toutefois que notre constitution est calquée sur celle de la France. Il est inacceptable qu' au XXIè siècle on oblige le comorien à embrasser un seul courant religieux sachant que depuis les premières heures de l'Islam, diverses branches se sont affirmées sans pour autant renier leurs racines communes.
Je rappellerai à nos autorités qu'il y a bel et bien des Comoriens non musulmans. Ce qui n'est pas un blâme vue que c'est leur choix. Encore est-il que notre constitution rien que dans son préambule garantie la liberté de culte. Un Comorien peut être protestant s'il le souhaite en vertu de notre constitution.
Alors comment votre doxa peut-elle empêcher de suivre les sensibilités de l'Islam qui lui convient le mieux. Il y a hypocrisie si ce n'est de la malhonnêteté intellectuelle. Le ministre de l'intérieur devrait penser à combattre les agissements litigieux plutôt que de détruire des mosquées encore qu' il n'est un secret pour personne que cette acharnement est politique.
Tout le monde est d'accord que les politiques ont failli à leur mission. C'est la raison pour laquelle les assises nationales sont devenues un impératif pour un nouveau départ de notre jeune nation. De même que les imams, les foundis, les mouftis ont échoué à leur mission puisqu'ils devaient eux aussi participer à la lutte contre la corruption, les viols, l'ignorance et la haine tout court.
Ayant échoué dans leur sacro-saint devoir de garde fou contre toutes les formes de méfaits. Ils ont fait mieux : ils ont investi à l'areine politique et tire profit de l'ignorance de ce peuple encore et toujours immature. Les Comores ont connu ces deux dernières décennies. Un prédicateur président, des imams députés, des foundis maires et j'en passe.
Les média devraient jouer leur rôle en éduquant la population sur l'ensemble des différentes facettes de l'Islam, au lieu de jeter l'opprobre sur une facette au profit de l'autre. Cela serait bénéfique pour tout un chacun. Avoir des débats télévisés ou radiodiffusés qui éclaircisseront mieux la population. Prenons l'exemple de l'île française de Mayotte ou bien de la Réunion . On y trouve différentes branches de l'Islam et d'autres religions. Et la cohabitation se passe très bien.
Les assises nationales doivent se saisir de cette question majeure pour mieux nous relever après être tombés si bas pour un pays qui se réclame à 99% musulmans. Il faut commencer à y penser à rendre à César ce qui appartient à César .Notre pays mérite mieux ! Nos prédicateurs doivent prendre leurs responsabilités. Qu'ils se mettent au travail à prêcher La parole d'Allah pour de vrai au lieu d'en profiter pour s'enrichir sur le dos de la réligion.
Farid IBRAHIM HALIDI