L’avènement de la Toile et de la révolution numérique a permis à la démocratie de la parole et de l’écrit , de faire un bond en avant et de...
L’avènement de la Toile et de la révolution numérique a permis à la démocratie de la parole et de l’écrit , de faire un bond en avant et de s’épanouir. L’illustration la plus spectaculaire reste le travail des bloqueurs tunisiens, à l’origine du printemps arabe : l’utilisation qui en est faite est une autre histoire la récupération éhontée des fruits de cette révolution avec la restauration des oligarques qu’on avait cru enterrés.
Les outils numériques aidant, notre pays a pris l’envol de façon exponentielle, et nous nous trouvons subitement connectés aux réseaux mondiaux, nouvelle version.
Mais il y a le revers de la médaille : beaucoup utilisent ce formidable outil de développement pour déverser des « fake news », ces trames de fausses nouvelles qui ne sont qu’une aberration des informations attendues par un public avide. Visage apparent pour brouiller les pistes avec comme premier corollaire la mise en danger de vies humaines. Nous sommes à la merci d’une poignée de gens qui mettent quotidiennement en péril des personnes et leur famille.
Ainsi, des personnes qui se disent saints d’esprit comme vous et moi passent le meilleur de leur temps à insulter, calomnier, vilipender au nom de la libération de la parole et de l’écrit sans sourciller mais fieres de leurs basse besognes.
On ne parle pas développement ni de gestion de l’Etat ,mais plutôt de vie privée des autres derrière l’écran sordide « en politique ou pratique publique il n’ y a pas de vie privée ».
Paradoxalement, les injecteurs de ce venin demandent aux victimes de se justifier alors que leur image est entamée si elle n’est pas déjà détruite.
Loin de donner des leçons moralisantes, je ne stigmatise pas i ceux qui, par une réaction somme toute normale et objective, porte une critique parfois acerbe sur la politique menée par nos gouvernants, cela va de soi, car il y va de la vivacité et de l’entretien de notre démocratie pluraliste.
Accuser maladroitement et faussement une personne privée ou publique d’un délit puni par des sanctions criminelles ou politiques cause un tord horrible, irréversible, et pire, on demande aux victimes de cette vindicte populaire de se justifier alors que l’abus est consommé. La célérité de l’information qu’elle soit véridique ou fausse a pris en ces temps éclair des proportions inégalées depuis la foison des médias et des réseaux sociaux et courir pour demander les services d’un avocat a un cout financier et temporel.
Pas plus tard que ces derniers jours j’ai été sidéré par les propos haineux et désobligeants lancés dans la figure de personnes qui ont une vie probante et ayant montré leur amour de la partie pendant toute leur existence. On a emprunté bizarrement un vocabulaire insultant inconnu jusqu’ici..
Mais Insulter, diffamer, calomnier voire trainer dans la boue n’est point un art mais une arme de destruction massive ; dans beaucoup de pays des carrières comme des projets de vie sont détruits en l’espace d’une fraction de seconde par des personnes mal intentionnées qui se cachent derrière des pseudos, des faux profils et parfois même au grand jour et à visage découvert, pensant être hors du champ de l’éthique et des droits de la personne humaine pour diffuser des éléments d’information sans tête ni queue mais tout simplement destructeurs...
Nous sommes notre propre fossoyeur.
Djounaid Djoubeuir