DES ASSISES NATIONALES : PARLONS-EN Hystérie collective chez les uns, sérénité et gravité vers ce moment-vérité de l’histoire d’un peup...
DES ASSISES NATIONALES : PARLONS-EN
Hystérie collective chez les uns, sérénité et gravité vers ce moment-vérité de l’histoire d’un peuple, chez les autres. C’est ainsi depuis qu’on parle des assises nationales, ce nécessaire regard rétrospectif sur nos quarante-deux ans d’indépendance. Qu’a-t-il été fait tout au long de ces quatre décennies ? Qu’est-ce qui n’a pas été fait ? Qu’a-t-il été fait de bénéfique ou de néfaste au pays ? L’objectif étant de savoir envisager l’avenir avec plus de perspicacité.
Photo d'archives |
Depuis que l’idée est lancée, deux camps se dressent. Très vite, le premier qui se veut capable de lire dans les paumes de la main prête au président Azali Assoumani une volonté de s’éterniser au pouvoir. Pour eux, il voudrait faire supprimer la présidence tournante. Et si c’était cela son intention, dieu lui viendrait en aide.
Lui attribuant la paternité de ces Assises appelées par qui on sait, ils lui jettent l’opprobre, l’invectivant outrancièrement, faisant de l’insulte un outil politique. Je ne nommerai personne, évitant de faire de la publicité gratuite aux uns et aux autres. Depuis que l’idée est lancée à travers l’appel, entendu, du vénéré Bazi, que n’a-t-on pas vu et entendu ? On a vu tout et son contraire.
Si certains se livrent à la grossièreté en s’en prenant à la personne du chef de l’Etat, d’autres usent de l’intimidation, de la menace de larguer les amarres vers une destination inconnue. Ils ne sont pas séparatistes, se défendent-ils, mais ils se « détacheront » si la présidence n’est pas tournante. Mais qui a parlé de supprimer cette présidence tournante à la con ?
Je laisse de côté ceux qui font dans la légèreté. Tenez, par exemple, cette légèreté d’un internaute. A son avis, si Azali Assoumani s’avisait à soumettre au débat l’idée de faire supprimer la présidence tournante, il devrait d’abord démissionner en guise de sacrifice du tour de la Grande-Comore pour rassurer les frères d’Anjouan et de Mohéli (il a omis ceux de Mayotte).
Avec une telle hypothèse, notre ami fait dans la légèreté. Et de UN, Azali démissionne, l’Etat est sans chef. Par un tour de magie, les Assises démarrent et hop !, surgit un problème. Quel est le recours dans un navire sans capitaine ? Et de DEUX, l’idée de sacrifice du tour de la Grande-Comore sonne comme si les Grand-comoriens sont les seuls désireux du vivre-ensemble des Comoriens. C’est comme si à Anjouan, à Mohéli et à Mayotte personne ne veut de cette nation comorienne unie, forte et prospère. C’est aux seuls Grand-comoriens de veiller.
Comme si ceux-ci font des pieds et des mains pour qu’il y ait une nation comorienne en « FWARIYANT » les autres à ne pas rompre, s’attelant à une défense idiote et imbécile d’une Union des Comores à présidence tournante qui a failli, qui a montré ses limites et dont le seul mérite est d’avoir permis le pillage systématique des deniers publics comme tout le monde le sait. Le délitement de l’Etat auquel nous assistons depuis 2001 le doit plus à l’idiotie du système ignoble avec cette présidence tournante qui nous a été imposé. Si cela ne tenait qu’à moi, la présidence tournante serait supprimée pour trouver le système idoine qui permettrait à notre pays de retrouver la voie du développement.
Vivement les Assises si elles pourraient aboutir à la suppression de la présidence tournante. Texte©Mohamed Hassani