La priorité à la jeunesse comorienne en situation de grave danger
e lance un cri de détresse et de réveil patriotique à tous les gouvernants comoriens quant à leur responsabilité dans l'exercice de leurs missions au service du peuple comorien :la jeunesse comorienne souffre tant au niveau des conditions d'existence notamment pour le minimum vital pour vivre décemment et au niveau de l'insertion professionnelle pour un chômage qui touche plus de 45% des jeunes. Les diplômés sont en détresse et ne trouvent aucune issue alors que le gouvernement a augmenté les rémunérations de ses ministres. Il s'agit d'une honte et de non assistance à jeunesse en danger que de rester dans les discours au lieu d'agir en urgence pour sauver nos jeunes dont certains sont prêts à risquer leur vie en mer pour rechercher des conditions de vie meilleures à Mayotte en prenant les kwassa-kwassa.
J'invite les responsables publics, les parlementaires, les dirigeants de société et surtout le chef de l'Etat et ses ministres chargés de l'Économie et de la jeunesse à retrousser leurs manches pour faire de la question de la jeunesse une priorité. Il est intolérable de laisser les jeunes en situation de détresse sociale, économique et morale sans perspectives d'avenir à l'issue de leurs études pour ceux qui ont la chance d'étudier.
L'Etat doit agir en urgence pour la jeunesse car elle est le pilier fondamental de la cohésion nationale et le catalyseur d'un décollage réussi.
Des mesures fortes doivent être prises pour offrir à chaque jeune une chance de réussir sa vie sur le territoire national sans besoin de s'expatrier. J'ai proposé plusieurs mesures dans mes publications qui sont classées par thématique sur l'emploi et sur la jeunesse sur mes sites : www.ceec-comores.com & www.darcharimikidache.com.
J'invite les ministres et le chef de l'Etat à baisser leurs rémunérations entre 10 et 15% par solidarité avec la cause de la jeunesse pour constituer avec d'autres fonds multilatéraux un fonds de solidarité pour la jeunesse afin de soutenir les projets des jeunes qui ont des projets personnels pour gagner leur vie à des aides ponctuelles et des prêts à taux d'intérêt zéro et à taux bonifiés. Un crédit spécifique pour les initiatives des jeunes entrepreneurs devraient être mis en place avec la mobilisation des ressources fiscales et non fiscales en élargissant l'assiette fiscale et en assurant un meilleur recouvrement des ressources publiques. Un programme pluriannuel de formation professionnelle devrait être mis en place rapidement à commencer par des pôles d'établissements techniques et professionnels au sein de chaque île.
Une réduction des dotations en carburant de 25% des chefs de services, directeurs généraux et de services, des ministres et du chef de l'Etat devrait être mise en place notamment pour contribuer à la réduction du train de vie de l'Etat. Les économies ainsi réalisées pourraient ainsi abondées le fonds de solidarité pour la jeunesse évoquée. Il est crucial d'agir dans l'extrême urgence car la situation est plus que critique.
J'exhorte les gouvernants à mettre en place une équipe de spécialistes des questions d'emplois, de jeunesse, d'économie, de formation professionnelle en concertation avec les Opérateurs économiques, des représentants des étudiants de toutes les îles, des associations spécialisées et des délégués de la jeunesse pour proposer des mesures urgentes pour sauver la jeunesse comorienne. Il est inacceptable de considérer que le chômage est une fatalité et que les jeunes sont de la chair à canon. L'épanouissement social et professionnel des jeunes devrait être au coeur de toute l'Action publique.
Darchari MIKIDACHE