Des tortues sauvées du braconnage à Mohéli
Les tortues marines sont intégralement protégées au Comores. Toutefois, le braconnage pour leur chair et leurs œufs reste une menace majeure : selon les dernières estimations, le taux de femelles reproductrices braconnées à Mohéli serait de 35%.
Itsamia, petit village de pêcheurs est situé l’extrémité est de Mohéli. Les 5 plages adjacentes au village accueillent la moitié de la population de femelles de tortues vertes venant pondre sur l’île, estimée à 2500 individus par an.
Vendredi soir une tentative de braconnage a été avortée à Itsamia. Selon Gabriel L'archange, un seul des braconniers a pu être attrapé, le reste du groupe a pris la fuite. A bord d'un bateau, 5 tortues sous marines ont été retrouvées. Il s agit de braconniers en provenance de Bimbini dans l île voisine d'Anjouan.
La situation est de plus en plus alarmante pour les défenseurs de cette espèce protégée rapporte Gabriel, car "ils ont affaire à des bandes organisées et souvent armées." "Il est ici question d'un marché stable que les braconniers cherchent à alimenter à Anjouan. Là bizarrerie de l'application de cette loi qui prohibe la consommation de la viande de tortue sur l'ensemble du territoire national porte du tort aux environnementalistes.
Les Rangers (Eco gardes) du parc marin de Moheli, avec tous les risques qu ils prennent au péril de leur vie, voient souvent les braconniers partir sans la moindre amende et leur embarcations rendu.
A l'heure actuelle, le parc marin Moheli a pu mettre en place un partenariat avec d'autres groupes Anjouanais pour lutter contre ce fléau de braconnage. Rappelons que la complicité des jeunes locaux complique également la tâche.
A l'heure actuelle, le parc marin Moheli a pu mettre en place un partenariat avec d'autres groupes Anjouanais pour lutter contre ce fléau de braconnage. Rappelons que la complicité des jeunes locaux complique également la tâche.