« Débarquement d’Anjouan, un 25 mars »: Droit de réponse

Mohamed Bacar débarquement Anjouan

Droit de réponse au site « HABARIZACOMORES » sur l’article 
« Débarquement d’Anjouan, un 25 mars » publié le 23/03/2017

La date du 25 mars arrivant, les intervenants s’en donnent à cœur joie chacun et y va de ses affirmations et ses interprétations. C'est ainsi qu'il nous est apparu nécessaire d’intervenir pour préciser certaines données en les remettant dans leur contexte afin de rétablir la vérité en toute objectivité.
Anjouan Comores

1) De la FGA (Force de gendarmerie d’Anjouan)

Cette structure de sécurité intérieure de l'île autonome d'Anjouan jusqu’en 2008, que certains qualifient de « milice de Mohamed BACAR », destinée, à en croire à ces personnes, à asseoir son régime contre vents et marées et sur laquelle il se serait appuyé pour se rebeller systématiquement de l'autorité du pouvoir centrale de Moroni pendant toute la durée de sa mandature et notamment pendant la crise 2007-2008.

Nous tenons juste à préciser que la FGA est une institution publique créée en 2004 par une loi organique de l'assemblée de l'Union, et dont le statut à été défini par une autre loi organique en 2005.

La FGA est donc une institution républicaine au même titre que l’AND (Armée nationale de développement) de l'union.

Quant à l'usage dont ils en ont fait les autorités anjouanaises elle a été celle prescrite par la loi par rapport aux missions qui lui ont été dévolues : 
  • La police administrative
  • La police judiciaire
  • La sécurité des hautes autorités de l’ile
Comme c'est le cas pour toute autre structure de l'administration publique (hôpitaux, écoles. Services de douane.) a qui échoit des missions bien définies.

Quant aux accusations, on peut toujours accuser à tour de bras, encore faut-il pouvoir le prouver.

2) De la fameuse rhétorique ‘’ BACAR a dirigé d'une main de fer Anjouan de 2002 à 2008''

Nous rappelons d'abord que BACAR a été élu le 31 mars 2002 par 71% des voix dès le premier tour de scrutin face à 6 candidats.

D'une main de fer : est-ce parce qu'il est colonel de gendarmerie ? 

Auquel cas ça serait une aberration parce que l'on connaît des officiers qui soit ont consolidé la démocratie dans leur pays et c'est le cas du général De Gaulle en France, soit qui l'ont introduit comme l'a fait le général Amadou Toumani Touré au Mali.

Les militaires qui ont eu à diriger un temps leurs pays ne s’appellent pas tous Pinochet, Staline ou Kadhafi, faisons la part des choses.

Et l'image de ''dictateur '' que ses détracteurs veulent lui coller est une coquille vide, car si on dit de quelqu'un ''c'est un voleur de poule. On doit aussitôt présenter la poule en question. Ce qui n’est pas le cas aujourd'hui quand on dit de Sambi qu'il a volé l'argent de la citoyenneté (passeports)'' ; là les faits sont avérés.

Quand on dit c'est un menteur il faut aussitôt dire sur quoi il a menti, comme on dit que Sambi a menti aux comoriens sur le projet habitat ou les 1000 milliards de la fondation Fatima''.

Quand on dit ‘’ un tel est un dictateur’’ il faut aussitôt avancer les dérives dictatoriales auxquelles il s' est livré, comme on dit de Sambi que c’est un dictateur car en 2010 il a usurpé un an supplémentaire en restant au pouvoir jusqu'à 2011 alors que la cour constitutionnelle lui avait signifié l'expiration de son mandat pour le 25 mai 2010 ,ou encore quand le même Sambi a déclaré publiquement avoir usé de sa fonction de chef d'État pour donner la victoire, aux présidentielles de 2010 ,à son vice-président Ikililou au mépris du verdict des urnes qui plaçait Fazul en tête . 

Et BACAR qu'a -t-il fait ?

A -t- il usé une seule fois de son pouvoir pour assoir un maire ou un député ? car en 2004 même le député d'opposition Fêlé a fini par occuper le siège de la circonscription de Domoni après plusieurs semaines de litige.
  • A -t- il usé de son pouvoir pour influencer les décisions des magistrats ? 
  • A-t- usé de son pouvoir pour bâillonner une quelconque presse ou empêcher l'action des syndicats ? 
  • A -t- il usé de son pouvoir pour remplir les prisons d'opposants ? 
  • A -t- il jamais usé de son pouvoir pour rester une heure de plus au pouvoir ?
Car dans ce cas si on veut se référer à la crise de 2007-2008 c'est Sambi qui l’a créé de toutes pièces et entretenu :
  1. D’abord en refusant de convoquer le collège électoral à temps et auquel si BACAR était battu il aurait quitté le pouvoir à la date prévue du 14 avril 2007, et puis,
  2.  Après que BACAR et son équipe lui aient dit Non à sa tentative de coup d’Etat du 2 mai 2007, la communauté internationale lui a fait comprendre qu’il n’y avait pas d’alternative aux élections, ainsi un protocole d’accord a été signe à cet effet le 9 mai à la présidence de PATSY entre l’union et l’ile autonome d’Anjouan stipulant 4 points essentiels :
  • Le 1er tour du scrutin est fixé au dimanche 10 juin sur les 3 îles
  • BACAR démissionne de la présidence pour être candidat et l’intérim est confiée à un de ses ministres (DHOIHIROU HALIDI)
  • Un contingent de 40 agents des forces spéciales de la police Sud-africaine sous mandat de l'union africaine va superviser le volet sécuritaire pour éviter toutes formes d'interférences dans le processus électoral et le cas échéant en référer immédiatement aux instances habilitées pour une décision concertée. 
  • Les deux parties s’abstiennent de tout acte de nature à nuire le bon déroulement du processus électoral.
Arrivé au jeudi 7 juin 2007 et sentant le vent tourner contre lui sur le terrain Sambi décide tout seul de reporter le scrutin à Anjouan pour se donner le temps et les moyens d'un passage en force et le maintient à Gazidja et Moheli , en violation flagrante et de l'article 88 du code électoral et du protocole d'accord du 9 mai 2007.

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Et la crise éclate. Précisons que l'affirmation avancée par certains selon laquelle le report décidé Par Sambi aurait été motivé par un climat d'insécurité et d'entraves au bon déroulement de la campagne électorale orchestré Par le camp BACAR est un mensonge éhonté car le contingent Sud africain sur place à Anjouan qui était l'organe mandaté par toutes les parties pour relever de telles dysfonctionnements n'a jamais fait un quelconque rapport dans ce sens, JAMAIS. 

Par la suite, la position de BACAR face aux médiateurs de la communauté internationale (pays de la religion et troika de l’union africaine ‘UA’) a été on ne peut plus clair :

Je suis prêt à remettre mon mandat en jeux et qu'on fasse des nouvelles élections même demain, mais en respectant l'article 88 du code électoral c’est-à-dire on les refait sur les trois îles, pas uniquement à Anjouan, Sambi a toujours refusé car entre temps c'est des pions à lui qu'il avait déjà placé à Gazidja et Moheli et ne pouvait risquer de les perdre.

Alors qui des deux est le despote, le tyran, le dictateur ? Celui qui veut qu'on applique la loi (BACAR) ou celui qui s'y refuse (Sambin) ?

Loin du boubou de dictateur qu'on veut l’habiller, BACAR est un homme de principes, qui sait dire Non quand on veut bafouer le droit, ce qui lui vaut sans doute le surnom « d'homme fort » (qu'il n'a jamais lui-même revendiqué pour éviter tout amalgame avec ''diriger d’une main de fer'').

C'est ce qui lui vaut aujourd'hui d'entrer dans sa dixième année d’exile parce qu'il a dit NON à la violation de l'article 88 de notre code électoral de l'époque, et il endure cette épreuve comme tous ceux qui à un moment de leur Vie Dieu a éprouvé. 

3. Du 25 mars 2008 et l'après 

Ce 25 mars 2008 aux premières heures commence la « libération » d'Anjouan, à la question « qu'allez-vous faire de BACAR et ses hommes si vous les trouvez » qu'une équipe de la chaîne de télévision France 24 qui couvrait les événements a posé à des soldats comoriens dont un haut gradé, ils ont tous répondu sans équivoque et à visage découvert « nous avons ordre de les tuer ! » tel était le but visé par monsieur le « foundi» Sambi, tuer sans sommations. 

Le 26 mars 2008 en début de matinée, le Président BACAR qui ne tenait absolument pas à affronter des troupes sous couvert de l’UA préfère éviter le combat et embarque avec 23 de ses co-équipiers vers l’île de Mayotte.

Le lendemain dans la soirée ils sont transférés à l'île de La Réunion par les autorités françaises.

Ils formulent aussitôt une demande d'asile politique auprès desdites autorités ; l'office française de protection des réfugiés et apatrides (OFPRA) qui a examiné la demande donne une réponse de rejet pour BACAR et ses principaux collaborateurs.

Entre temps Sambi qui vient de s’apercevoir de l'échec quant à l'objectif principal de son débarquement qui était d'éliminer physiquement BACAR et ses principaux collaborateurs, n'en désespère pas et lance à leurs trousses une demande d'extradition pour « meurtres, viol, tortures, enlèvements et séquestrations, détournements de fonds publics, atteinte à la sûreté de l’Etat, rébellion … ».

Les autorités françaises lui signifient alors un délai de 30 jours pour présenter les preuves entaillant toutes ces horreurs.

Le 5 juin 2008, devant la chambre d’instruction de la cour d'appel de Saint-Denis qui devait examiner la demande et émettre un avis, le procureur général, qui entre temps avait reçu le dossier envoyé par le gouvernement Sambi, déclarera dans son réquisitoire je cite « il n'y a pas le début de commencement d'une preuve dans ce dossier » fin de citation.

Le 24 juin 2008, monsieur Sambi est débouté par la cour qui rend un avis défavorable à sa demande de se voir livrer BACAR et ses compagnons pieds et poings liés.

Nous relevons dans ce chapitre le rôle ambivalent de la très « indépendante » fédération comorienne des droits de l'homme qui, tantôt dans l'avant 25 mars 2008 s’est livré à une offensive en règle contre le régime BACAR relayant au détail près toutes les accusations formulées par Le camp Sambi sans un minimum de documentations, tantôt sur toutes les atrocités commises par Le camp Sambi à partir du 25 mars 2008 au vue et au su de tout le monde, est restée complètement muette.

Le 19 juillet 2008 le président BACAR et son équipe réduite à trois de ses compagnons regagnent à bord d’un jet privé le Bénin, nouvelle escale de leur exil entamé rappelons-le le 26 mars 2008.

4. De l'attitude de la communauté internationale 

Il ne nous appartient pas de commenter ou encore moins de juger ce que qui a fait ou n'a pas fait.

Nous laissons cet œuvre à l'histoire et aux historiens. Nous noterons succinctement deux ou trois faits:
A. Le communiqué du mois de septembre 2007 de la délégation ministérielle des pays de la région et de la troïka de l’U A qui disait ''les torts dans cette crise sont partagées ' ' signifiant que ce n'était pas Bacar le fautif.  
B. Le scepticisme jusqu'au bout à opposer des mesures coercitives extrêmes au camp BACAR, en témoigne la décision en février 2008 du conseil de paix et sécurité (CPS) de l’UA, qui s’est borné à une interdiction de voyager frappant les dignitaires du régime BACAR à un moment où le ''foundi'' de Baît Salam ne jurait que d'intervention militaire déjà. 
Par la suite les grands de ce monde ont laissé faire. C'est l'histoire !

En tout état de cause sur les graves accusations que jusqu'à ce jour certains tentent vainement de remettre d'actualités, et sur lesquelles Sambi et les siens se sont appuyés pour légitimer leur folie destructrice du 25 mars 2008, qui n'a eu pour effet que de mettre Anjouan et les Anjouanais genou à terre, pas l'ombre d'une preuve n'à été dûment répertoriée et la présomption d’innocence du président BACAR et ses collaborateurs reste intacte.

Ils sont blancs comme neige, n'en déplaise à leurs détracteurs qui ne rêvent que de les voir sombrer dans la boue, mais qui oublient que la décision d'élever ou d'abaisser en rangs ne relève que de Dieu et de lui seul.

Ma Cha Allah !
La Coordination du Parti RENIC
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