Le développement n’est qu’une question de mentalité

Le développement n’est qu’une question de mentalité

Ce n’est pas pour rien si ce que nous appelons aujourd’hui des grandes Nations sont au ‘’top’’ de toutes les autres. Elles ont bien mérité cette classification en travaillant vraiment sans répit pendant des décennies. Mais sans beaucoup discourir je me permets d’aller vraiment droit au but dans cette tentative d’extériorisation de mes pensées les plus profondes et les plus pénibles. 

Si ces « Grandes Nations » sont là où elles en sont « Aujourd’hui », c’est bien sur, grâce à leur volonté, leur détermination d’aller de l’avant, à travers ce long processus d’amélioration de leur vie, dans tout les sens, qui a abouti à ce que nous nommons « Développement ». Mais par dessus tout, ce sont les « petites nations » qui ont rendu possible ce développement si palpable que vivent les pays occidentaux. Pour être bref, nous sommes dans la logique de la bougie et l’éclairage. La bougie se fond tout en éclaircissant comme « les pays pauvres » donnent à ces « pays riches » les moyens de s’enrichir tout en s’appauvrissant. Nous savons tous que depuis la nuit de temps, ce sont ces « Nations » qu’ont désigne de pauvres qui ont donnés les ressources nécessaires, que ce soit humaines ou matérielles, à ces autres qu’on qualifie de riches. L’Histoire des rapports Nord-Sud est très bien claire, de la traite négrière à la colonisation qui s’est arrêté aux années 60 en passant par le néocolonialisme avec ces multitudes de branches. Ce néocolonialisme reste un grand danger pour le développement individuel et collectif des peuples dominés. Mais il constitue un thème à part entier qui mérite une délicatesse attention.
Des élèves chantant l'hymne national devant le drapeau de l'Union des Comores
Dans un autre angle, qui est d’ailleurs celui qui nous intéresse surtout dans cet article, le développement n’est rien d’autre qu’une question de mentalité. Ainsi nous avons à faire, d’une manière générale, à deux sortes de mentalités : la mentalité très forte du Nord que nous avons appelé « la culture de la prospérité » qui s’oppose à la mentalité très faible des pays du Sud que nous nommons ici, « la culture de la pauvreté ». Nous préférons nous étalé sur cette deuxième catégorie de mode de vie.

Le sous développement, pour suivre la tendance, et ne pas dire directement et tout simple la pauvreté, est vraiment, nous en sommes tellement convaincus, en très grande partie, le fruit de notre mentalité. Le cas de notre pays les Comores est un exemple plus pertinent. D’une manière très inconsciente, le communautarisme, dans son sens le plus négatif, qui anime chacun de nous, a conduis la presque totalité de la population comorienne à considérer l’Etat comme « ennemi » numéro un de tout un chacun. Cela semble absurde, mais il suffit de voir de quoi on est capable pour tout puiser à l’Etat (intérêt général) pour amener à sa propre région (intérêt particulier), à son village ou sa ville jusqu’à sa propre petite personne. En ce sens, le raté est, selon la mentalité spécifiquement comorienne, le responsable étatique ou tout simplement, le fonctionnaire qui ne vole pas à l’Etat dès que l’occasion se présente. Ainsi, nos politiciens ont fini par développer ce que l’on appelle « la politique du ventre » qui est cette façon de ne penser qu’a soi-même au lieu d’être le garant de l’intérêt général. En légitimant l’illégal, les enfants grandissent dans cette obscurité. C’est pourquoi du moment où l’enfant d’un autre pays visualise un avenir constructif, l’enfant comorien mobilise toutes ses énergies jour après jour pour détruire dans l’avenir. Ainsi, mon camarade de classe de la classe de CM1 a affirmé vouloir devenir un jour directeur des hydrocarbures ou de la douane de Moroni afin de devenir un grand richard. 

En outre, sans une très bonne éducation, nous ne pouvons pas aspirer le développement. Pourtant, non seulement l’éducation nationale reste loin, l’une des préoccupations de nos dirigeant, mais nous apportons notre grain de sel. Ceci peut paraître plus aberrant de constater que la décentralisation de lycées publics contribue davantage à la détérioration de l’éducation nationale. Le fait que chaque région veut faire croire avoir donné beaucoup de bacheliers conduit à des tricheries massives plus ou moins légitimées. Dès son jeune âge, on intériorise à l’enfant comorien, dirigeant de demain, que tricher ou voler est quand même légal. Voila encore un autre visage du « communautarisme négatif »

Pour ce qui concerne la motivation et la créativité, dans notre pays, nous avons des jeunes qui veulent toujours croiser les bras, borner leur imagination et tout obtenir en contre partie. Il s’agit surtout, des jeunes de l’ile de la grande-Comores qui ont toujours étaient élevés dans la culture de la dépendance éternelle à travers l’entraide sans avenir, ou tout simplement ce que nous avons dénommé la « solidarité néfaste » à la comorienne. Et ces jeunes grandissent avec cette paresse, cette habitude de toujours croiser les bras pour attendre l’aide extérieure. C’est en ce sens que nous nous permettons de nous demander si le comportement de nos « pauvres dirigeants » à passer leur temps à quémander auprès de leur semblables ne prend pas naissance sur cela. 

Il est certainement très difficile pour un individu de changer ou de se détacher de ces habitude, n’en parlons plus de tout un peuple. Mais cela ne veut pas dire que le changement reste une illusion, dans notre pays. Avant de nous efforcer de donner une piste de réflexion pour ces maux sociaux dont l’éminent sociologue français du nom d’Emile Durkheim a appelé pathologie sociale, nous ne pouvons que réaffirmer que le développement est en quelque sorte une posture, une attitude, une perception qu’un individu ou toute une société adopte. C’est un choix fait consciemment ou inconsciemment, individuellement ou collectivement. 

A ce propos, nous ne pouvons pas nous venter de dégager des solutions magiques et immédiates. Mais nous nous permettons de nous positionner ainsi : ces maux qui rongent notre « pauvre pays » prennent leur origine dans l’éducation de base et suivent leur croissance à travers les diverses instances de socialisation selon les individus (citoyens) et selon leurs groupes d’appartenance. De ce fait, nous adoptons encore une fois la vision durkheimienne qui considère l’individu comme étant le fruit ou tout simplement le façonnement de la société. En ce sens, il est dont impératif de revoir sinon, réorienter l’éducation dans tous les sens. 

Dans ce cadre, il est vraiment incroyable mai vrai de constater qu’il y a beaucoup de dirigeants parmi ceux qui gouvernent notre pays qui ne maîtrisent même pas l’hymne nationale comorienne. C’est pourquoi il est urgent de lancer une machine à double vitesse pour éradiquer ces maux sociaux dans le cadre de l’éducation. D’un coté, une éducation citoyenne et patriotique pour les adultes, quelque soit leur profession doit être lancé. D’un autre coté, l’éducation civique et religieuse, surtout, doivent rester des matières obligatoire dès l’entrer à l’école de l’enfant jusqu’à sa sortie de l’université. Ceci aura, progressivement, pour résultat un « patriotisme solide » prenant ces bases sur la religion. 

En outre, il est impératif d’enterrer cette mentalité de laissez-faire, laissez-passer instauré progressivement dans le système éducatif comorien et aboutissant à son état actuel qui est sans doute très mauvais. Et mettre en place la culture de l’excellence et de la méritocratie dans le système éducatif mais aussi dans les embauches. 

Parallèlement, l’enfant comorien doit être élevé d’une façon à devenir autonome, déterminé, et surtout objectif. En ce sens, nous auront affaire à des adultes responsables qui, mis à part le fait d’aimer leur pays, mais ils seront capables de prendre leur vie en main. La culture de l’autosuffisance va leur accompagner durant toute la vie en produisant des grands entrepreneurs, dignes de ce nom, capables d’investir dans le domaine économique, sociopolitique et sanitaire, etc. Ainsi, l’entraide traditionnelle à la comorienne donnera des résultats positif en passant de la « solidarité néfaste » à une « solidarité productive » et constructive. 

Pour conclure, un bon citoyen ayant grandi dans la méritocratie scolaire et professionnelle, clôturé par une bonne culture d'entrepreneuriat ne peut rien faire d’autre que contribuer au développement durable de notre pays.

AHAMED ZOUBEIR Kassim
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