Fin des travaux de la COY12-Moroni: Parce que la jeunesse comorienne est le moteur du développement durable
La 12ème édition de la conférence des jeunes (COY12) de l’océan indien organisé simultanément dans 24 pays du monde a pris fin ce dimanche. A Moroni, les organisateurs ont réussi à mobiliser les jeunes qui se sont intéressés à l’emploi vert dans le but du développement durable, mais également économique. Un manifeste non exhaustif sera déposé à Marrakech en marge de la COP22, il a été adopté pour clôturer les travaux de trois jours à Moroni.
Ce dimanche à l’université des Comores (école de santé, Ndlr) a eu lieu la cérémonie de fermeture. Etudiants et particuliers avaient tenu des stands et ce, dans le but de sensibiliser l’opinion sur le développement durable, qui est aussi le crédo de la COY. Ces dizaines d’exposants, composés essentiellement d’étudiants de l’école de santé ont fait découvrir au public comment consommer écologique et surtout, montré que l’emploi vert n’est plus une utopie… mais une réalité.
C’est le cas par exemple de la valorisation des déchets en matière plastique. Des bouteilles en plastique transformées en balai. Ou encore des sachets, en sac à main. Mohamed Nadhoim Ali, étudiant en 2ème année de science de la vie avait quant à lui exposé un four solaire (ou cuiseur solaire). Ce système de chauffage ou de cuisson fondé sur la capture des rayonnements lumineux émis par le soleil permet, selon Nadhoim, une cuisine 100% écologique permettant de facto de lutter contre la pollution et la déforestation.
Et tant d’autres démonstrations encore qui ont épaté les visiteurs. « Je viens de réaliser combien les déchets ont de la valeur. Franchement avant je ne m’en rendais pas compte », témoigne l’un d’eux. Une des sept membres de la délégation venue des pays de l’océan indien, Ida reconnait avoir acquis des nouvelles connaissances en matière de recyclage et de gestion de la forêt. Elle compte, une fois de retour chez elle à Madagascar, devenir un agent du changement et sensibiliser sa communauté.
Cette COY qui se tient pour la deuxième fois dans l’océan indien était organisée à Madagascar en 2015 (COY-11). Un an après, la dessinatrice nous livre son constat : «J’ai remarqué la multiplication des associations pour l’emploi vert. Tout ce qui est biomasse et développement durable à partir d’éléments de recyclage. Oui pendant une année j’ai remarqué un nombre important de gens s’intéresser à la cause ». En espérant que ça sera ainsi pour les Comores.
Le coordinateur national de la COY12 dit justement avoir des partenaires prêts à accompagner les jeunes à développer l’emploi vert. Mouigni Aly se dit content de l’absence de contribution du gouvernement car avec ses collègues ils ont réussi à se mesurer. Abdoulkarim Ahmed le président de Ngo’shawo ne cache pas sa satisfaction aussi malgré les imperfections. A titre de rappel, du vendredi 28 au dimanche 30 octobre s’est tenue à Moroni la COY12 de l’océan indien.
Durant les trois jours de travaux, le gouvernement comorien n’a aucunement contribué à part le plus beau et long discours du vice-président en charge du ministère de l’environnement, lu par le secrétaire d’Etat du même département, lors de la cérémonie d’ouverture au palais du peuple. Le FNUAP, l’ambassade de France, la première dame de Ngazidja à travers sa société Codecom, Comores Telecom, AMCC/UE…ont chacun apporté leur pierre à l’édifice.
Toufé Maecha, La Gazette des Comores