"NAMSOME YASSIN", une phrase assassine!
Nous avons une macabre tradition annuelle de fêter le chavirement mortel d'un bateau ou pour mieux dire les choses d'une épave dans les eaux comoriennes.
Il y a quelques années, on a trouvé la formule simple pour accompagner les cercueils marins cycliques: il suffit à l'armateur ou à son représentant de répondre aux passagers aux affres de la mort par une phrase simple: "NAMSOME YASSIN", "lisez la 36ème sourate du coran".
Photo d'archives - Image d'illustration |
Il s'agit ici de souligner l’irresponsabilité de nos autorités notamment maritimes, portuaires, intérieures et judiciaires sur leur démission. Il suffit de visiter les agences maritimes pour se rendre compte du laissez- aller spectaculaire, de la négligence criminelle qu'on souligne seulement après le drame. L'armateur ne se sent responsable de rien. Et le rituel continue.
Aucune contrôle digne de ce nom dans les bateaux, dans la formation du personnel naviguant, dans l'administration des agences et pire encore dans la sécurité des passagers. Comme du bétail, des hommes, des femmes, des enfants sont stockés pour des traversées qui n'ont de contrôle que le versement droits aux autorités portuaires. Le nombre d'embarqués n'est jamais égal à celui de la "liste officielle". Mis à part les morts, les disparus, on dénombre aussi des X. Échappant à toute liste, il peut s'agir des passagers du commandant, du Capitaine du port, de l'armateur et du personnel à bord moyennant quelques billets.
Samson, Madjiriha et consorts ont été des grosses cimetières et les autorités n'ont tiré, malheureusement, aucune leçon. J'accuse nos autorités de crime contre l'humanité. Il est temps de dire stop à tant de négligence mortelle, à tant d'indifférence complice. J'appelle AZALI ASSOUMANI et les trois Gouverneur SALAMI, HASSANE et Fazul à une implication urgente pour arrêter un massacre annuel dans un bordel organisé. J'appelle la société civile à s'organiser en des syndicats responsables, comme "OUSSEKANI WA MASSIWA", syndicat des chauffeurs,, pour la protection civile. Identifions, formons et faisons respecter le règlement de la marine marchande internationale. BEN ALI