La jeunesse, un facteur déterminant dans l'avenir des Comores
Bien qu’il n’ait pas été mal voté dans les grandes villes, Azali Assoumani a obtenu la plupart de ses votes dans les zones rurales au cours de sa dernière élection comme président de l’Union des Comores. Cela signifie que les gens dans les zones rurales ont beaucoup plus besoin de lui.
Maintenant que l'exercice politique a pris fin, que devait être la voie à suivre?
Photo d'archives - Un Meeting du candidat Azali à Fomboni (Mohéli) |
Dans un premier temps, je propose qu’on règle nos différences parce que cette colère qui se prépare en nous chaque jour ne va pas créer l'harmonie. Les statistiques montrent bien que le Président Azali Assoumani a obtenu la plupart de ses votes à partir des zones rurales au cours de la dernière élection présidentielle. Cela signifie que les gens qui sont dans les zones rurales ont beaucoup besoin de lui. Certes, il a envisagé plusieurs projets pour eux afin de réduire la pauvreté, mais cela ne suffit pas. Selon les Objectifs du Millénaire pour le Développement le niveau de la pauvreté devait être réduit à hauteur de 25%. Beaucoup doit être fait pour être à ce rendez vous ou faire mieux.
Les jeunes sont un facteur déterminant de l'avenir de l'Union des Comores qu’on le veule ou non. Ils représentent plus de 70% du nombre de votant aux Comores. Ils sont éduqués et bien informés. Je fais partie d’un groupe de quatre jeunes entrepreneurs à l’origine de Hikmatrans, une nouvelle agence de traduction et interprétariat aux Comores. A partir de notre complicité, nous arrivons à réaliser la plupart des tâches que nous nous assignons.
Le Gouvernement devait mettre en place un fond qui devait être créé pour soutenir les initiatives des jeunes. Dans un passé récent, plusieurs ministres et personnes âgées ont été défaits dans plusieurs processus électoraux juste parce que la majorité de la jeunesse a décidé de les écarter à travers les votes. Le partage de la politique est une autre question que le président doit faire face. Si les partisans du pouvoir doivent occuper jusqu'à 80% des postes politiques l’opposition doit occuper les 20% selon les compétences dans les deux cas.
Je me demande des fois si le président ne devrait pas avoir des académies politiques ou des écoles pour enseigner la jeunesse ses objectifs, sa mission et sa vision ou ceux de sa famille politique. Au moins s’il échoue, on saurait qu’il ne serait pas seul responsable, mais que ses collaborateurs lui auraient aussi délaissé. Aux Comores, la plupart des partis politiques ont tendance à s’écarter avec leurs leaders. C’est ainsi que plusieurs d’entre eux ont tout simplement disparus.
Après le volet de la jeunesse, le pays devait se préoccuper de la justice. L’injustice qui règne aux Comores est une bombe à retardement. Je n’ai jamais pensé au génocide dans un pays comme le nôtre qui partage la même religion, la même culture, le même tribut mais je constate que rien n’est impossible. Avec le lynchage d’un Comorien Mohélien orchestré tout récemment à Anjouan je pense qu’on est passé juste à côté de la catastrophe …
Adinani Toahert Ahamada